Arrêté et détenu depuis plusieurs années à la prison de Kondengui, le leader séparatiste Sisiku Ayuk Tabe pourrait être libéré de la prison de Kondengui dans les prochaines semaines.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a demandé la libération du leader ambazonien et ses codétenus, jugeant arbitraire leur détention depuis et condamnation depuis plusieurs années.
La décision du Conseil des Droits de l'homme de l'ONU a été prise depuis début septembre, mais elle n'a été rendue publique qu'il y a quelques heures seulement. L'peut comprendre la publication quelques semaines plus tard de cette décision de l'ONU, à cause du caractère très délicat de la crise anglophone qui secoue le Cameroun depuis plusieurs années.
Dans les détails, la décision des Nations unies à propos des cas Ayuk Tabe et ses codétenus, « est contraire aux articles 2, 6, 7 , 8, 9, 10 et 11 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, aux articles 2 (1) et (3), 9, 14 et 26 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et donc est arbitraire » et dont le Cameroun est signataire.
Sisiku Ayuk Tabe est à la prison centrale de Kondengui avec 8 autres leaders ambazoniens. Il s'agit entre autres de Wilfred Tassang, Ngala Nfor Nfor, Blaise Sevidzem, Elias Ebai Eyambe, Fidelis Ndeh-Che, Egbe Ntui Ogork, Henry Tata Kimeng et Cheh Augustine Awasum.
Tous ces ambazoniens accusés de faire l'apologie du terrorisme, de sécession, de complicité d’actes de terrorisme, financement des actes de terrorisme...ont échoppé d'une condamnation à vie et ne devraient plus, selon le Tribunal militaire de Yaoundé, jouir de leur liberté.
Maintenant, la question c'est: que va faire le régime de Yaoundé après la décision du Conseil des Droits de l'Homme des Nations unies, demandant la libération d'Ayuk Tabe et de ses 8 codétenus? En tout cas, les populations du Cameroun qui soutiennent l'idée du sécessionnisme retiennent leur souffle.