Le gouvernement camerounais a réitéré son appel à « tous les étrangers » vivant à Bakassi dans le Sud-ouest, en l’occurrence les ressortissants nigérians à se « conformer aux lois et règlements en vigueur en République du Cameroun », a appris samedi APA de source officielle.
Ce rappel à l’ordre est consécutif aux « inadmissibles résistances » de certains ressortissants nigérians, qui refusent ouvertement de s’acquitter de leurs devoirs fiscaux invoquant un « différend » frontalier avec le Nigeria.
« Depuis quelques jours, la localité d’Idabato, est au cœur d’une opération d’incivisme fiscal et de désinformation », déplore la source, ajoutant que les autorités municipales ont entrepris de recouvrer des taxes et impôts dus par les différents opérateurs économiques exerçant dans la localité.
Ce qui, souligne la source, se présentait comme à une opération normale « s’est heurté au refus de certains commerçants nigérians qui, plus grave, ont exercé des voies de fait sur les agents publics et ont menacé de détruire des édifices publics dans la localité ».
Il s’en est suivi une campagne médiatique accusant le Cameroun d’ « exactions sur ces personnes pourtant en marge de la loi ».
Cette situation a amené les autorités camerounaises à repréciser que l’administration de la presqu’île de Bakassi, a été reconnue par l’arrêt rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye le 10 octobre 2002 et complété par l’accord signé le 12 juin 2006 à Greentree aux Etats-Unis entre le président de la République du Cameroun Paul Biya, le président nigérian d’alors Olusegun Obasandjo, et l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan et quatre Etats témoins.
Après une période transitoire, il convient de préciser que depuis 2015, il est temps pour tous vivants dans la presqu’île, de se soumettre aux lois de la République du Cameroun.