Selon Jeune Afrique, la publication de vidéos intimes impliquant le fils du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema pourrait fragiliser la position de son oncle, Baltasar Engonga Edjo'o, président de la Commission de la Cemac.
L'affaire n'a pas encore livré tous ses secrets, mais elle secoue déjà les plus hautes sphères du pouvoir en Guinée équatoriale. Plusieurs centaines de vidéos intimes mettant en scène Baltasar Ebang Engonga, fils du président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac), ont été découvertes, provoquant un véritable choc à Malabo.*
Rapidement, le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorín, a pris les rênes de l'enquête et communiqué sur le scandale, probablement pour en contrôler les retombées politiques. Car c'est surtout le père de Baltasar Ebang Engonga, Baltasar Engonga Edjo'o, qui se retrouve dans le viseur de Teodorín.
Considéré comme une alternative potentielle à Teodorín dans la succession de la présidence, Baltasar Engonga Edjo'o a été convoqué à Malabo dès le 1er novembre, avant même que l'affaire n'éclate publiquement. Son séjour s'est prolongé tandis qu'une chape de plomb tombait sur la capitale.
Selon Jeune Afrique, Teodorín pourrait saisir cette opportunité pour écarter cette menace à sa propre succession. D'autant que Baltasar Engonga Edjo'o était à l'origine de la nomination de son fils à la direction de l'administration fiscale, où ce dernier est accusé d'avoir détourné des fonds.
Cette affaire de sextapes risque donc d'avoir de lourdes conséquences au sein de la famille Obiang, et pourrait même ébranler la stabilité de la Cemac, présidée par Baltasar Engonga Edjo'o.