Les enseignants des Régions anglophones du Cameroun (à savoir Nord-Ouest et Sud-Ouest) qui vont dispenser les cours aux élèves disent être victimes de menace. Ces menaces proviennent de personnes jusqu’ici non identifiées.
L’un de ces enseignants a déclaré au quotidien Le Jour édition du 3 février 2017 que «dès qu’ils savent que tu as repris les enseignements, ils mettent ton nom et tes contacts en ligne dans les réseaux des groupes du Southern Cameroon. Tu reçois sans cesse dès lors des messages et des appels de menace de mort provenant le plus souvent des numéros codés, des numéro anonymes et des numéros qui appellent depuis l’étranger. Il y a d’autre part l’Etat qui veut suspendre notre solde et nous mettre en prison en nous associant aux terroristes selon les mots du Préfet de la Mezam». Ils se trouvent donc obligé de jouer au jeu du chat et de la souris.
La situation est quasi la même pour les élèves d’expression anglaise. Alors que le 23 janvier dernier, leurs camarades francophones retournaient à l’école, ces derniers n’ont pas pu faire de même. Pourtant, Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena, le Ministre des Enseignements Secondaires (MINESEC) avait demandé que la rentrée scolaire dans les Régions anglophones soit effective.
Le quotidien qui suit de près cette crise précise toutefois que pour ce qui est des élèves francophones qui reprennent le chemin de l’école, ils le font en cachant leurs cartables lorsqu’ils sortent de leurs quartiers.
Aujourd’hui, si certains parents redoutent une année blanche, il faut dire que d’aucuns se demandent comment faire pour rattraper les six semaines de cours perdus. Il faut dire qu’avec cette crise, certains élèves n’ont plus le cœur à l’école.