Comme un véritable phénomène, l’une des expressions les plus utilisées dans le paysage entrepreneurial camerounais durant les deux dernieres années est « Start-up ». Qu’est-ce qu’une start-up : par définition selon wikipedia, une Start-up ou jeune pousse, est une jeune entreprise innovante à fort potentiel de croissance qui fait souvent l’objet de levées de fonds. On parle également de start-up pour une entreprise en construction qui n’est pas encore lancée sur le marché commercial (ou seulement à titre expérimental). L’expression, aujourd’hui, est presque » confisquée » par les jeunes entreprises orientées vers l’économie numérique (constat sur l’ensemble du globe), mais il est important de savoir que le terme peut s’employer pour les jeunes entreprises innovantes dans tous les secteurs. Avec la création de plus en plus des start-ups, principalement celles dans l’économie numérique (notre sujet d’analyse) au Cameroun, on pouvait s’attendre à la résolution par les jeunes créateurs de multiples problèmes qui entravent le développement du pays. Malheureusement, le constat amer que tout observateur de la scène des start-ups au Cameroun peut faire est que nous sommes loin de voir ces dernières impacter positivement et massivement le développement du pays. Il ne sera pas question dans notre analyse de parler des structures d’encadrement ou encore du problème de financement qui sont aussi primordial pour le développement des réels projets entrepreneurials dans un pays, mais de nous focaliser exclusivement sur ce que les start-uppers sont sensés apporter et ce que le Cameroun en tant que nation attend de ces derniers.
Entreprendre n’est pas un jeu
L’entrepreneuriat n’est pas et ne sera jamais un jeu. Se lancer dans cet exercice demande à l’entrepreneur des qualités indéniables. On ne devient pas entrepreneur pour faire plaisir aux amis ou pour porter le titre de « CEO », imprimé les cartes de visite, bluffé et dragué. Non, l’entrepreneur est un challenger, une personne qui prend le risque de se lancer dans l’incertitude avec la conviction de bâtir une structure solide et d’impacter son environnement, de travailler dur pour un meilleur avenir pour lui-même et les autres. Choisir l’entrepreneuriat sans conviction, sans vision ni ambition est tout simplement une infraction à cette noble profession au cœur du système de développement de toutes les nations du monde. Les « délinquants » dans le paysage entrepreneurial et notamment des start-ups au Cameroun constituent la grande majorité des acteurs. D’autres ont juste besoin de recadrage pour se réorienter et prendre la mesure de la charge et de la mission réelle d’un entrepreneur alors que d’autres par contre doivent définitivement déposer les tabliers et passer à autre chose.
Le véritable rôle du start-upper au Cameroun
Internet révolutionne le monde et le Cameroun avec. Il existe aujourd’hui un réel engouement des jeunes camerounais comme d’autres jeunes africains pour l’économie numérique. Les succes story des jeunesstart-uppers dans le monde qui gagnent des sommes astronomiques font rêver. L’immense fortune de l’orgre des réseaux sociaux le fondateur de la plateforme Facebook Mark Zuckerberg par exemple a fait fantasmer plus d’un et la course effrénée pour offrir un produit identique était à la une à un moment donné. Beaucoup de jeunes se sont maladroitement essayés à reproduire le Facebook camerounais, mais les cuisants échecs étaient là pour rappeler que les Camerounais n’avaient pas besoin d’un nouveau Facebook sans aucune valeur ajoutée et technologiquement limité. Nous passerons une journée à citer les pâles copies de certaines applications que nos jeunes entrepreneurs se donnent du mal à réaliser, allons à l’essentiel.
Le rôle principal d’un entrepreneur est de trouver les solutions aux problèmes que rencontre son environnement immédiat. Et dans le cadre du Cameroun, les problèmes sont nombreux. Les start-ups ne décollent pas parce qu’ils ne répondent pas aux besoins réels de la population. Les Camerounais n’ont pas besoin de milles applications de géolocalisation c‘est n’est pas la priorité, les Camerounais n’ont pas besoin de milles applications pour retrouver les pharmacies, il faut pousser encore plus loin. Les Camerounais n’ont pas besoin des applications magiques non, ils ont besoin des choses simples. Les Camerounais ont besoin des solutions pour améliorer leur santé au quotidien, l’accès à l’énergie, la sécurité, le transport, la restauration, la formation, l’information, l’éducation, la culture, l’agriculture… Les Camerounais ont besoin des solutions qui transforment leur quotidien, qui simplifient leur vie de chaque jour.