La presse américaine veut s’imprégner des réalités des forces de défense camerounaises au front, dans la guerre contre la secte islamique Boko Haram, qui dure déjà plus d’un an. Le pays de Barack Obama l’a fait savoir jeudi 3 décembre 2015 à Yaoundé à travers son ambassadeur. Le chef de la mission diplomatique américaine au Cameroun, Michaël Stephen Hoza, était alors reçu par le Ministre camerounais de la Communication (MINCOM), Issa Tchiroma Bakary.
Au menu de la rencontre, la stratégie communicationnelle à mener par la presse américaine dans le cadre de cette lutte contre Boko Haram, apprend-on dans les colonnes du quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune, en kiosque vendredi 4 décembre 2015. L’ambassadeur Michaël Stephen Hoza a porté à la connaissance du MINCOM l’intérêt des médias américains à l’endroit des prouesses de l’armée camerounaise.
Une initiative visiblement appréciée côté camerounais. Pour Issa Tchiroma, les Etats-Unis et le Cameroun sont amis dans cette guerre. «Je voudrais d’abord dire que l’ambassadeur est un ami du Cameroun qui a des idées et des pensées positives sur notre pays. Un pays confronté à cette guerre qui s’est imposée à nous parce que nous sommes une victime collatérale», a-t-il expliqué.
«Vous savez bien que le président américain pour le bonheur du peuple camerounais a dépêché déjà un détachement de 300 militaires experts qui sont basés à Garoua. Ils sont en train de s’installer, de monter en puissance. Mais, le peuple américain ne sait pas en tant que tel ce qui se passe. C’est pour cette raison que l’ambassadeur est venu me dire que des médias américains: New York Times, CBS, CNN veulent venir voir ce qui se passe au Cameroun et c’est quelque chose d’extraordinaire», a ajouté le porte-parole du gouvernement Camerounais.
Dans les prochains jours, l’on verra débarquer en masse les puissants médias américains sur notre sol. Le gouvernement camerounais qui a toujours su manœuvrer la presse locale en ne lui fournissant que l’information voulue pourrait-il contrôler l'action de ces médias, et orienter la communication comme cela a toujours été le cas, dans cette guerre contre Boko Haram ?