• Me Agbor Balla a récemment plaidé pour que le poste de président de la République revienne à un Anglophone
• Selon l'avocat, cela permettra de résoudre la crise anglophone
• Non, lui répond le journaliste Michel Biem Tong
Dans une publication ce mardi, le journaliste d'investigation, Michel Biem Tong a répondu à la plaidoirie de Me Agbor Balla qui demande que le prochain président de la République du Cameroun soit un anglophone.
"Arrêtons avec la distraction et de toujours tourner autour des causes réelles d’un problème. Les Anglophones n’ont pas besoin d’un président en République du Cameroun. Ce ne sera jamais une solution à leur revendications", écrit Michel Biem Tong.
"Ils ont besoin que la République du Cameroun libère leur territoire annexé depuis 61 ans, à l’instigation des autorités françaises. Et même, la France n’acceptera jamais un anglophone comme président du Cameroun. Ne nous leurrons pas !", ajoute le journaliste en exil en Norvège.
Ce que propose Agbor Balla
Selon l’avocat Agbor Balla, il est important d'avoir un président anglophone et également d'avoir une présidence tournante », c’est-à-dire une présidence qi revient à chaque région.
Cela lui garantira les droits des minorités. Il a déclaré: «Si nous ne suivons que la voie de la majorité, nous (les anglophones) ne pourrons jamais avoir de président. Il est donc très important que cette campagne soit menée par tout le monde.
L'avocat Nkongho, rappelons-le, fait partie des milliers d'anglophones arrêtés et détenus en lien avec la crise sociopolitique dans la région du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.
Après avoir retrouvé la liberté plusieurs mois plus tard, des milliers d'autres restent derrière les barreaux alors que les forces gouvernementales se battent contre les séparatistes qui réclament l'indépendance des régions anglophones indépendantes. Mais Balla pense qu'avoir un anglophone comme président est la solution.
Lui et beaucoup d'autres soutiennent que la crise ne peut pas être résolue par les armes, mais par un véritable dialogue et un compromis de la part des deux parties.
L’avocat camerounais Me Nkongho Felix Agbor Balla dirige le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique (CHRDA). Figure bien connue de la société civile, il vient de recevoir, aux États-Unis, le prix Robert-Fitzgerald-Kennedy des droits de l’homme. Dans un rapport qui vient d’être publié, le CHRDA répertorie les dernières attaques et autres actes de violences perpétrées contre les civils dans les deux provinces anglophones, par les forces armées camerounaises et les combattants séparatistes.