Le 10 octobre dernier, les malades d’hémodialyse de l’hôpital général de Yaoundé (HGY) y ont observé un mouvement d’humeur. La cause dudit mouvement: certains d’entre eux n’ont pas été mis sous dialyse depuis plusieurs jours. Rencontré par le quotidien Le Jour pour avoir la position de l’administration de l’hôpital sur ce sujet, Elie Claude Ndam Njitoyap, le Directeur Général de l’hôpital tente d’expliquer les raisons du dysfonctionnement observé.
A la question de savoir comment on est arrivé au mouvement d’humeur des patients d’hémodialyse, Elie Claude Ndam Njitoyap déclare: «l’hôpital général était prévu pour accueillir au plus 100 malades. Malheureusement aujourd’hui ils sont 152 malades et ils arrivent toujours. Ce qui fait que nos machines sont surutilisées. Pour cela, sur un parc de 17 machines, il n’y en a que huit qui fonctionnent. Les réparations sont assurées en partie par le service technique de l’hôpital et, pour les pannes les plus importantes, nous faisons appel à une expertise marocaine ou allemande. Nous avons fait appel à cette expertise et elle a mis du temps pour arriver. Elle sera là d’ici la fin de la semaine. Ces techniciens exigent que nous attendions leur arrivée, pour ne pas endommager les machines. Chaque malade a droit à trois séances de dialyse par semaine. Chaque séance coûte 115 000 FCFA, le Gouvernement subventionne 110 000 FCFA et le malade ne paie que 5 000 FCFA. Chaque dialysé coûte environ 330 000 FCFA par semaine, soit environ 1 300 000 FCFA par mois à l’État».
Sur le message qui a été délivré aux malades pour apaiser les tensions, le DG déclare: «Nous avons eu un dialogue d’échange avec les malades pour leur expliquer que les mesures ont été prises pour la réparation du matériel. Par ailleurs si certains voient leur état s’aggraver, ils peuvent se diriger temporairement vers le centre d’Ebolowa qui est le plus proche, pour la prise en charge. Nous leur avons dit que la situation reviendra à la normale dans une semaine. Nous leur avons montré des mails qui attestent que nous sommes en contact avec les experts et que, d’ici peu, tout sera réglé».