Actualités of Thursday, 10 March 2016

Source: cameroon-info.net

Les appels à la candidature de Biya sont des appels du ventre - Jean Blaise Gwet

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Le président du Mouvement Patriotique pour le Changement du Cameroun (MPCC) Jean Blaise Gwet réagit aux motions adressées à Paul Biya, dans une interview accordée au quotidien Mutations en kiosque ce mardi 8 mars 2016. Pour lui, «une élection présidentielle est l’expression de tout un peuple. Nous savons tous, vous et moi, que l’appel qui est lancé est l’initiative de certaines personnes à qui je donne raison, pour ceux-là, qui sont sincères et fidèles. Ne nous leurrons pas cependant. Car bon nombre parmi eux ne roulent avant toute chose que pour leur ventre, à tord, au risque de perdre demain leurs avantages leurs poste, leurs positions», nous dit-il.

De son point de vue, il est plus important et plus urgent pour l’ensemble des camerounais de s’inscrire massivement sur les listes, plutôt que de savoir si le président va se représenter aux élections présidentielles ou pas. Les camerounais doivent être prêts à aller mettre leurs voix dans les urnes. «Il est tout aussi vrai que le développement des démocraties africaines restera encore miné par le bourrage des urnes, mais un jour viendra où le peuple sera souverain, vaincra et notre démocratie avancera debout, tête haute», espère-t-il.

D’après Jean Blaise Gwet, plusieurs camerounais pourraient être tapis derrière Boko Haram en vue de la déstabilisation du pays par la violence. Ces personnes voudraient ainsi positionner leurs jeunes pions pour continuer de diriger dans l’ombre. Mais c’est sans réfléchir au conséquences. «En règle générale, les investisseurs étrangers et les bailleurs de fonds n’investissent jamais dans un pays en guerre, si petit soit-il. Sauf dans les industries de l’armement», dit-il. 

Concernant le fait que le MPCC ne soit pas pas très actif sur le terrain, son président affirme que «ce n’est pas la politique qui ne passionne plus, mais c’est la manière dont elle est faite dans notre pays qui décourage et n’intéresse plus personne. Il faut au continent africain et au Cameroun en particulier une nouvelle génération d’hommes politiques avec une nouvelle vision de la politique qui doit être synonyme de s’oublier et d’être en permanence à la recherche des solutions pour le peuple et au service du peuple».