Les avocats du système juridictionnel du Common Law persistent dans leur revendication. Après la grève de quatre jours observés du 11 au 14 octobre 2016, ces hommes de loi d’expression anglaise se sont réunis le 15 octobre dernier à Buéa. Ceci malgré la décision de la chancellerie de traduire en langue anglaise des actes uniformes OHADA. C’est ainsi qu’ils ont décidé de prolonger leur mouvement d’humeur en observant une autre grève depuis lundi dernier, et ce jusqu’à vendredi 21 octobre 2016. Ils boycottent ainsi une fois de plus le prétoire dans les deux Régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.
À la suite de cette rencontre, dans un communiqué y relatif, les avocats anglophones demandent le soutien des chefs traditionnels du Sud-Ouest «pour protéger les enfants de leurs villages respectifs dans leurs efforts de protection de leurs droits constitutionnels de voir la Common Law restaurée et protégée», peut-on lire dans le quotidien Le Messager du mercredi 19 octobre 2016.
Ils invitent par la même occasion les syndicats, les élus locaux, notamment les Députés, Sénateurs et Maires des Régions concernées, de renoncer à leurs obligations dans leur circonscription électorale dans la juridiction du Common Law. Faute de quoi, il leur sera reproché d’avoir compromis leur position de représentant vis-à-vis de leur circonscription.
Par ailleurs, dans le communiqué ayant sanctionné leurs assises de samedi dernier, les avocats d’expressions anglophones ont félicité tous leurs confrères, membres des quatre associations instigatrice de ce mouvement d’humeur, d’avoir tenu le coup en respectant le mot d’ordre de boycott des audiences pendant la période requise, souligne le quotidien. Aussi, «nous demandons à nos membres de rester résolus, déterminés, fermes, concentrés et surtout ne pas se prêter à toute manipulation du Gouvernement». Une réunion élargie sera probablement convoquée par ces hommes de loi pour la prochaine conduite à tenir au cas où le Gouvernement continue à ignorer leurs revendications, souligne le journal.