En principe, les avocats camerounais doivent reprendre le travail ce mardi 2 mai dans les régions de l'ouest anglophone. Leur mouvement est à l'origine des protestations qui se sont ensuite élargies au sentiment de marginalisation ressenti par de nombreux anglophones. La grève a commencé en octobre dernier, mais l'issue n'est pas encore tout à fait certaine.
La date a été fixée il y a plusieurs semaines déjà : les tribunaux se remettront en ordre de marche le 2 mai. Le président de l'Ordre des avocats au Cameroun insiste d'ailleurs sur le fait qu'il n'a pas pris cette décision tout seul, mais après avoir rencontré des avocats de l'ouest anglophone et après des déplacements à Bamenda et Buea.
Mais certains ont déjà laissé entendre qu'ils ne comptaient pas reprendre le travail ce mardi. Les avocats des trois leaders de la contestation anglophone s'étaient d'ailleurs étonnés de voir le bâtonnier appeler à la fin de grève mais pas à la libération des détenus, dont le célèbre avocat Agbor Bala. Il est actuellement jugé pour terrorisme et incitation à la sécession devant un tribunal militaire à Yaoundé et il attend une décision du juge concernant une possible mise en liberté provisoire.
Une décision qui permettrait de dissiper la crise, selon les avocats des leaders anglophones. En attendant, ils ont déjà prévenu qu'ils ne se sentaient pas liés par la promesse du président de l'Ordre des avocats.