A l’origine de la décision d’entrer en grève dès le lundi 27 juillet 2015, le Syndicat des transporteurs par motos-taxis du Cameroun, dont le président, Charles Pascal Djeumeni, a fait parvenir le mot d’ordre de grève au quotidien privé Mutations. Les motos-taxis exigent des autorités que leur soit délivrés des permis de conduire de catégorie A mais aussi, la délimitation claire et matérialisée sur le terrain, des zones où les benskineurs doivent « travailler aisément ».

Sans surprises, les griefs qui ont conduit à ce mot d’ordre de grève à venir sont tous portés à l’attention des autorités en charge du transport au Cameroun, notamment le ministère des transports (Mintrans). Le Syndicat reproche au Mintrans d’avoir amené ses membres à « se conformer à la législation » à travers entre autres, le suivi des cours de conduite dans les autoécoles agrémentées assorti d’un permis de conduire, permis qui n’a jamais été délivré aux motos-taximen ayant bravé avec brio l’examen national.

A ce propos, déclare le syndicaliste Charles Pascal Djeumeni « Le 14 juin 2014, le délégué départemental du transport sur ordre du ministre des Transports avait lancé une session spéciale pour l’obtention du permis de conduire catégorie A. Beaucoup de nos membres ont adhéré à cette mesure qui les permettait désormais d’être détenteur d’un permis de conduire. Mais jusqu’à présent, nous n’avons eu aucune suite ».il se plaint également du problème récurrent de la délimitation inexistante ou partielle des zones dédiée aux motos-taxis dans de nombreuses grandes villes du Cameroun comme Douala, Bafoussam, Yaoundé, Nkongsamba, Maroua, Etc. il conclut en précisant : « A travers la grève, le ministre des transports (Le Prof. Robert Nkili, Ndlr) et ses proches sauront au moins que nous sommes sérieux.Nous voulons juste que nos permis de conduire soient délivrés ».

A défaut d’une solution aux problèmes soulevés par les motos-taxis à travers leurs syndicats, la grève du 27 juillet prochain est maintenue. Entre temps, c’est la langue de bois qui prévaut du côté des auto-écoles Kassap et Européenne où nous avons essayé de savoir pourquoi les conducteurs de moto-taxis ayant passé l’examen du permis de conduire n’ont toujours pas de permis, contrairement aux chauffeurs de taxis ou de moto et véhicules personnels. Nous avons eu droit à un « Allez voir avec le ministère des transports, nous ne savons rien à ce sujet » ; lequel Mintrans nous a tout gentiment éconduit avant même d’avoir fini de se présenter.