Si les contrôles des pièces administratives des mototaxis reprennent, les conducteurs de ces engins à deux roues vont descendre dans la rue. L’information est contenue dans les colonnes de La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 4 octobre 2016.
Les raisons ne manquent pas pour justifier leur attitude. «La vie est très dure. Nous nous battons comme nous pouvons pour joindre les deux bouts et on envoie des individus nous nuire. Si on saisit encore des motos nous allons marcher», prévient Alain T. un conducteur de mototaxi rencontré au carrefour Ndokoti.
Les mototaximen estiment qu’on leur en demande trop. «On demande à un ‘‘benskineur’’ (conducteur de mototaxi NDLR), de payer l’assurance alors que nous sommes toujours abandonnés par les assureurs quand il y a accident. On demande aussi, la plaque d’immatriculation, le permis de conduire de catégorie A, le casque et plein d’autres papiers. C’est beaucoup de choses qu’on nous demande alors que nous ne gagnons rien. J’ai l’impression qu’on veut nous envoyer au village» explique un autre.
C’est que, depuis le 26 septembre, les autorités administratives de Douala ont commencé le contrôle des pièces des conducteurs de mototaxi. Un contrôle qui avait débouché sur l’arrêt et le dépôt en fourrière des engins n’étant pas en règle. «Seulement, la saisie des motos avait entraîné une vague de violence chez les conducteurs de mototaxi courroucés», souligne notre confrère.
Ce jour-là, ils sont arrivés au commissariat du 12e Arrondissement de Douala à Bonamoussadi et ont agressé physiquement Emmanuel Ndema Ollo, le commissaire de police des lieux. Ce dernier avait reçu une latte sur la tête. Les mototaximen promettent d’aller plus loin si la situation perdure.
«Suite à cette vague de protestation qui avait embrasé la ville de Douala, le Gouverneur de la Région du Littoral, Ivaha Diboua, avait ordonné la suspension des contrôles. Ceci pour sensibiliser davantage les conducteurs de mototaxi avant de passer à la phase répressive à partir du 3 octobre 2016. Sauf que les conducteurs de mototaxi qui sont toujours campés sur leur position jouent à la sourde oreille. Ils ne veulent pas se plier à cette décision», précise LNE.