Actualités of Tuesday, 21 January 2025

Source: Le jour n°4323 du 20 janvier 2025

Les cache-nez font leur retour

Cache-nez Cache-nez

Abandonnés depuis longtemps par les populations, certains usagers en font recours pour se protéger de la poussière qui plane en ce moment.

Des années après la Covid-19 qui obligeait le port du cache-nez, le phénomène refait surface. À la seule différence que ce n'est plus une obligation, mais une décision volontaire pour les uns et les autres. Dans des grandes rues pleines de poussière, certains usagers se conforment au port du cache-nez. C'est le cas des habitants d'Emana, au lieudit Fokou.

« C'est terrible ici avec cette route non goudronnée. Il faut mettre un cache-nez pour limiter au maximum d'inhaler cette poussière qui peut être la cause de plusieurs maladies plus tard. Depuis le début de cette saison, mon cache-nez ne me quitte pas. C’est déjà un réflexe pour moi avant d’emprunter une moto », confie Rolande Mfey.

Un autre usager de témoigner : « Le cache-nez nous protège beaucoup contre cette poussière. Si je ne le porte pas tous les jours, la grippe sera mon quotidien. Je prends toutes les dispositions pour avoir un masque dans chacun de mes sacs à main ». Dans la même rue, Céline, propriétaire d'un comptoir de friandises est toujours munie de son cache-nez dont la couleur bleue n'est plus visible. Il est recouvert de poussière. « Je suis obligée de porter le masque pour me protéger parce que je suis constamment grippée.

C'est un véritable calvaire pour nous les habitants de ce quartier », dit-elle. « La poussière qui s'élève au passage d'une moto ou d'une voiture se dépose sur les usagers et même sur nos marchandises », ajoute -elle. Difficile également pour Lucien, conducteur de moto. « Même si le cache-nez n'est pas très confortable avec cette forte chaleur, je suis contraint de le mettre pour mon bien être parce que mes voies respiratoires sont exposées aux maladies. Malheureusement, nous n'avons pas de choix. Nous avons des familles à nourrir », déplore-t-il. Il poursuit : « Chaque soir quand je rentre, je prends tout de même une boisson chaude parce que le masque ne filtre pas tout ».

Dans la rue, les taxis, le port du masque devient de plus en visible. Il est utilisé comme moyen de protection. De son côté, André a opté pour des masques lavables. « La poussière est de trop ici à Emana, lieudit Terre noire. Si je ne mets pas un cache-nez, la grippe sera au rendez-vous chaque semaine. J'ai plusieurs masques, je les lave et change tous les jours ». Léonce Ngwend, pâtissière tient le même langage. À Nkoabang, comme dans plusieurs autres quartiers de la ville, la poussière fait partie du quotidien des populations.