Il est question pour eux de sensibiliser les populations sur la nécessité d’établir les actes de naissance, de mariage et de décès. Le sujet a été abordé lors d’un récent atelier dans la cité économique. « L’état civil est très souvent négligé. Combien sont-ils aujourd’hui, les enfants qui n’ont pas d’actes de naissance du fait de la « négligence » des parents ? Combien sont-elles les familles qui « omettent » de faire établir un acte de décès à la suite de la disparition d’un proche ? », s’interrogent les membres de l’association des chefs traditionnels du Wouri.
Ils ont déclaré à l’attention des médias dont CAMERPOST, que l’heure est d’attirer l’attention des uns et des autres. Ce d’autant plus que les actes de l’état civil ont pour principale fonction d’attester officiellement l’état des personnes physiques. Et étant à la tête des communautés, des villages puis en contact avec les habitants, les chefs traditionnels sont la cible la mieux appropriée pour passer le message et éduquer les citoyens.
Leur action fait suite à une rencontre organisée en avril 2016 à Yaoundé et au cours de laquelle le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation a sollicité l’appui des chefs traditionnels dans la campagne de sensibilisation du public. Un appel que la cible ne compte point décliner au regard de ces propos de Sa Majesté Ness Essombè, représentant du président de l’école citoyenne et politique du Cameroun : « nous souhaitons que les chefs
traditionnels du Wouri deviennent des officiers d’état civils, pour mieux recenser les naissanceds , décès et mariages.»