Le mercredi 13 juillet 2016, l’essentiel des boutiques des marchés de la ville de Bamenda était fermé. Leurs propriétaires entendaient de cette façon protester contre l’augmentation des frais de loyer. Une mesure qui a touché les occupants d’espaces en plein air, obligés de subir une augmentation de 50 % de leur loyer.

«Nous payons 100 francs chaque jour. Parfois je n’arrive pas à gagner 100 francs. Il y a des jours où je n’ai rien. Je dois alors emprunter 100 francs pour payer ma place alors que mes enfants n’ont rien à manger. Vous comprenez que je ne puisse pas avoir les moyens de payer les 50 francs de plus que l’on nous demande. Si on augmente le montant de nos loyers, je serai perturbée», s’est plaint une commerçante interviewée par la télévision Canal 2 International.

«J’ai une boutique pour laquelle je paie le loyer, la taxe, la patente, le ticket. Si on se met à augmenter nos charges comment ferons-nous ? Si ça continue, je ne pourrai pas payer ma scolarité à la rentrée. Nous voulons juste que le prix soit baissé», s’est lamenté un de ses collègues.

Les milliers de commerçants en colère sont allés dans un premier temps se plaindre à la Préfecture de la Mezam, mais n’ont pas eu une suite favorable. Ils sont ensuite allés voir le Gouverneur de la Région du Nord-Ouest Adolphe Lélé Lafrique. Celui-ci les a satisfaits puisqu’il a ordonné la suspension de l’augmentation des loyers et des tickets jusqu’à nouvel ordre. Lélé Lafrique a aussi invité les commerçants à préférer le dialoguer à la rue.