Des conducteurs de mototaxis se sont attaqués au Commissariat de sécurité publique du 9e arrondissement. Après avoir installé des barricades sur la voie publique pour empêcher la circulation des véhicules, ils ont lancé des projectiles sur les locaux du commissariat.

En réaction, les forces de police ont tiré des coups de feu en l’air et se sont mobilisées ensuite pour mettre hors d’état de nuire les manifestants. Quelques-uns ont été interpellés alors que certains ont réussi à s’enfuir.

A l’origine de cette scène d’émeute nocturne, la rafle des motos effectuée cette même nuit par la police à un angle du carrefour de l’école publique de Deido.

«Le car de la police du 9e a emporté des motos jugées mal garées. Les Benskineurs (conducteurs mototaxis), ont estimé que c’était de l’abus. Ils ont donc violemment réagi pour tenter de récupérer leurs engins» raconte un témoin de la scène.

Ce mouvement d’humeur des conducteurs de mototaxis survient deux mois seulement après celui qui avait amené ces benskineurs réputés indisciplinés et sauvages à molester le commissaire du Commissariat de sécurité publique du 12e arrondissement, toujours dans la ville de Douala.

Ce dernier était resté alité pendant plusieurs jours dans un hôpital de la capitale économique. Ses bourreaux restés jusqu’ici impunis s’opposaient à une campagne de contrôle des documents officiels lancée par les pouvoirs publics.

Face à la réaction violente des benskineurs, les autorités avaient fait marche arrière en suspendant ces contrôles au travers d’un communiqué signé par Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le Gouverneur de la Région du Littoral.