L’hôpital a exprimé cette doléance à la Plateforme de lutte contre le désordre urbain jeudi.
L’hôpital Laquintinie n’est pas un mouroir. La présence des cercueils et des corbillards, tout autour, a un impact psychologique sur les malades. Les démarcheurs détournent les malades et leurs familles au détriment de l’hôpital Laquintinie. Les commerçants empiètent sur l’espace réservé à la formation sanitaire, une entrave pour les urgences. »
Autant de préoccupations (certes pas nouvelles) présentées au président de la Plateforme de lutte contre le désordre urbain, le préfet du Wouri Naseri Paul Bea, par le directeur de Laquintinie, Louis Richard Njock. En réponse, le préfet a prescrit comme première action la sensibilisation, avant toute action forte.
Au sortir de la formation sanitaire, les membres de la Plateforme ont marqué un arrêt pour un premier contact avec les occupants des espaces alentour. Peu avant cette descente à Laquintinie, en début de matinée, le lieu dit Pont blanchisseur dans l’arrondissement de Douala III, a été visité. Il doit accueillir certains commerçants du carrefour Dalip et du marché Congo. Il s’agissait, une fois de plus, d’aller s’enquérir de l’évolution des travaux d’aménagement de ce futur espace commercial.
Puis le cap est mis sur le marché Mboppi, dans l’arrondissement de Douala 1er et à la nouvelle route Bessengue, précisément au secteur réservé à la vente de la ferraille. Des commerçants, comme d’habitude, ont joué au chat et à la souris avec les autorités. Cependant, pour le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD), Fritz Ntonè Ntonè, il est question d’examiner le problème de fonctionnement à l’intérieur du marché.
Les associations et les syndicats ne sont pas d’accord sur de nombreux points, ce qui plombe le bon fonctionnement de cet espace.
Par ailleurs, un accent sera mis sur les constructions illicites. Il important de préciser ici qu’après la sensibilisation menée pour la vulgarisation du nouveau Plan directeur d’urbanisme (PDU) et du Plan d’occupation des sols (POS), il sera organisé une vaste campagne de restitution des limites de l’emprise publique des routes et des voies d’accès.
« Dans beaucoup de quartiers, les gens ont débordé les limites de leur titre foncier, nous allons casser tous ceux qui ont prolongé leur concession », a annoncé le délégué du gouvernement.