La récente désignation d'André Noël Essian en tant que Secrétaire général de l'Assemblée nationale suscite une vive polémique, révélant des manœuvres suspectes en coulisses. Selon des sources internes, cette nomination pourrait être le fruit d'une supercherie orchestrée par le directeur de cabinet de la chambre basse, Boukar Abdourahim, avec l'influence présumée du directeur du cabinet civil de la présidence, Samuel Mvondo Ayolo.

L'élément central de cette controverse réside dans un document suspect, prétendument signé par le président de l'Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril. Ce faux aurait été transmis à la présidence de la République, contournant ainsi le fait que Cavaye n'a plus accès au Président Paul Biya depuis une décennie.

Ce subterfuge aurait permis à Samuel Mvondo Ayolo d'imposer André Noël Essian au perchoir de l'hémicycle, une nomination qui aurait été entérinée par Cavaye Yeguie dans des circonstances douteuses.

Outre les conditions troubles entourant son accession au poste clé de Secrétaire général, la réputation d'André Noël Essian soulève des interrogations. Ancien maire de Sangmélima, il a fait face à des accusations de détournement de fonds, miraculeusement classées en 2018 par le Tribunal Criminel Spécial (TCS). L'ancien dirigeant du club de football Colombe ne bénéficie pas non plus d'un consensus moral, mettant en péril la respectabilité déjà ébranlée de l'Assemblée nationale, marquée par des scandales financiers récents.