Actualités of Monday, 9 January 2017

Source: cameroon-info.net

Les cours ne peuvent pas reprendre maintenant - SG CATTU

Le secrétaire national exécutif de la Cameroon Teachers Trade Union, Wilfred Tassang Le secrétaire national exécutif de la Cameroon Teachers Trade Union, Wilfred Tassang

Les élèves n’ont pas repris le chemin de l’école à Bamenda dans la Région du Nord-Ouest du Cameroun. La ville a enregistré de différents mouvements d’humeur observés respectivement par les avocats puis les enseignants anglophones.

Ce 9 janvier 2017 qui est journée de rentrée scolaire, selon des sources les parents ont reçu encore des messages intimidants et menaçants. Ce qui rend vains tous les efforts du Gouvernement qui a placé la ville sous haute surveillance. Interrogé par le quotidien Mutations édition du 9 janvier 2017, Wilfred Tassang secrétaire national exécutif de la Cameroon Teachers Trade Union parle des raisons du blocage.

À la question de savoir si le mot d’ordre de grève lancé par quelques syndicats peut être levé pour permettre la reprise des cours à Bamenda, Wilfred Tassang déclare: «Non. Les cours ne peuvent pas reprendre maintenant, il faut que le Gouvernement prenne des actions concrètes pour nous montrer sa bonne volonté».

Parlant des conséquences du redéploiement souhaité des enseignants francophones comme le déficit d’enseignants dans la zone anglophone, le secrétaire national exécutif de la Cameroon Teachers Trade Union déclare: «oui, je suis d’accord. Mais il faut préciser que ce déficit existe parce que l’État ne voulait pas former les enseignants pour le sous-système anglophone. Donc, il faut que ces enseignants d’expression française soient retirés pour que l’État prenne acte de ce déficit. Même si nos enfants n’ont pas d’enseignants cette année, ce n’est pas un problème. Il vaut mieux que ce soit ainsi, que de leur enseigner le pidgin. Une solution qu’on peut envisager, c’est que les parents recrutent des enseignants vacataires pour combler ce manque».

Dans le cas où les problèmes posés par les grévistes trouvent des solutions, il restera sans nul doute celui des cours perdus par les élèves. Sur ce point Wilfred Tassang dit: «nous allons, en tant que syndicat, motiver les enseignants à enseigner même après les heures de classe. Et on pourra aussi appeler le Gouvernement à prolonger l’année scolaire pour le sous-système éducatif anglophone».