Comme les autres régions du pays, l’Est et l’Adamaoua sont confrontées au phénomène de délestage. L’information est contenue dans les colonnes de La Nouvelle Expression (LNE) du 8 octobre 2015 : « Ces deux régions font l’objet de coupures continues d’énergie électrique. Un procédé qui paralyse ces parties du pays », informe le journal.
Bertoua, le Chef-lieu de la région de l’Est, Batouri dans la Kadey, Belabo dans le Lom et Djerem, aucune ville n’est épargnée. Et le journal de relater quelques désagréments que subissent les populations.
«Nous sommes à Batouri, chef-lieu du département de la kadey, dans la région de l’Est. Michelle (Nom d’emprunt) est une jeune fille qui vient de perdre sa mère des suites d’Accident vasculaire-cérébral. Le corps de cette dernière doit être gardé à la morgue. Un hic intervient très rapidement. L’électricité a déserté la ville depuis trois jours. Et le groupe électrogène de la morgue du coin est en panne. La famille doit par conséquent envoyer la dépouille à Bertoua, chef lieu de cette région, situé à environ 90km de Batouri sur une route non bitumée ».
Situation identique, apprend-on en lisant le journal, à Meïganga, chef-lieu du département du Mbéré dans la région de l’Adamaoua. Le 3 octobre dernier, les habitants de la ville ont passé la journée dans le noir. Un délestage de plus à en croire une opératrice économique interrogée par LNE « Avant que la lumière ne s’en aille, on avait d’abord coupé l’électricité pendant 6 jours. A la moindre pluie on coupe la lumière», affirme-t-elle.
Pour contourner le problème, les populations ont trouvé une solution assez originale. « La course au groupe électrogène règne de fait ici. Notamment dans les commerces. La ville bourdonne dès lors du ronronnement de ces engins électriques », lit-on dans LNE. Les propriétaires d’appareils électroménagers accourent vers les vendeurs de ces groupes électrogènes, non pas pour les acheter, mais afin de recharger quelques minutes leurs téléphones portables, postes radios et autre lampes électriques.
Les causes de ses délestages sont les mêmes « les sempiternels problèmes étant ceux de la vétusté des poteaux électriques utilisés par la société en charge de l’offre énergétique au Cameroun, et celui de l’approvisionnement des centrales hydroélectriques », fait savoir LNE.