Depuis quelques temps, les avocats anglophones Camerounais revendiquent entre autres, la création d’un barreau anglophone, la traduction de l’acte uniforme OHADA.
Bien que les différentes grèves organisées par ces hommes de loi soient à la base pacifique, celles-ci sont sévèrement réprimées par les forces de maintien de l’ordre. Ces mouvements d’humeur qui ont débouché sur des affrontements sanglants ont plongé la ville de Bamenda dans un tumulte jusqu’ici non observé.
Face à tous ces drames, une réunion s’est déroulée mardi 15 novembre dernier entre des députés anglophones du RDPC et les représentants des avocats anglophones venus du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Au sortir de ce conclave, les députés anglophones du Social Democratic Front (SDF) se sont également réunis pour signer une pétition qui vise à se désolidariser de l’initiative de leurs homologues du RDPC qui ont voulu minimiser les actes de barbarie perpétrés sur ces hommes de droit, peut-on lire dans le quotidien Le Messager de ce mercredi 23 novembre 2016.
A côté de cela, les signataires de cette pétition exigent du Gouvernement camerounais , l’arrestation et la traduction devant les tribunaux des éléments de forces de l’ordre, auteurs des actes de violence sur les avocats, ainsi que la sanction des autorités administratives impliquées, révèle le journal.
Par ailleurs, les députés SDF anglophones restent convaincus que le retour au fédéralisme tel que pratiqué en 1961, est la seule issue pour sortir le pays des conflits qui deviennent de plus en plus récurrents.
En outre, pour les députés anglophones du SDF, le sous-système judiciaire dit Common Law et le sous-système éducatif anglo-saxon doivent être restauré et implémentés dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest afin de pouvoir maintenir la bi-culturalité du Cameroun, souligne le journal.