Les personnels de la télévision privée Camnews 24, émettant de Douala, passent des moments difficiles. Ils n’ont plus touché de salaire depuis 6 mois. Si la situation persiste, ils seront à 6 mois sans rémunération au début du mois du mois de janvier 2017.
«Les gens sont abattus. Ils viennent travailler quand ils peuvent. Certains ne vont en reportage que là où ils peuvent recevoir un peu d’argent. Les monteurs ne travaillent plus. Les journalistes sont obligés de monter eux-mêmes leurs éléments», nous raconte sous anonymat un employé désabusé.
Notre source nous fait savoir que Oumarou Fadil, le propriétaire d’Équateur media group, dont dépend la télévision Camnews 24, n’a toujours rien dit au personnel. Joint au téléphone par Cameroon-Info.Net, Raymond Ndjike, le gestionnaire du groupe de presse présenté comme le bras droit de Fadil, n’a pas voulu s’exprimer. «Rappelez la personne qui vous a donné mon numéro et demandez-lui de vous donner les informations. Ne m’appelez plus», a-t-il répondu vendredi 16 décembre 2016 alors que nous lui demandions s’il pouvait confirmer ou infirmer nos informations.
L’actuelle crise financière survient après celle des années 2014 et 2015. Les employés de Camnews 24 avaient totalisé jusqu’à 7 mois d’arriérés de salaires. Après une grève qui avait valu au directeur de l’information d’alors, Constant Ekolle, le licenciement, les arriérés de salaires avaient été épurés. Cette fois-ci, aucun mouvement d’humeur n’est en projet.
«Les employés craignent comme la dernière fois des trahisons», nous apprend l’un d’eux. Les tribulations de Camnews 24, dernier-né d’Équateur media group, font craindre un destin semblable à celui de ses aînés. Le journal Dikalo et la radio Hit Fm ont disparu de la scène médiatique.