Après l’annonce officielle de la libération des otages de Lagdo par le Président de la République, les désormais, ex-otages ont été conduits et internés à l’hôpital général de Yaoundé où ils suivent des soins, indique Le Messager du mardi 19 juillet 2016. La délégation a été accueillie par le Ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, en compagnie de plusieurs autres membres du Gouvernement et de l’Ambassadeur du Cameroun en République Centrafricaine.

Après les premiers diagnostics, il ressort que «certains ont eu des grosses pressions, des idées de suicides. Depuis hier dans la nuit nous avons eu un entretien psychothérapeutique, car certains présenteraient une rémanence des troubles dépressifs. Nous pourrions avoir recours à des pharmacothérapies pour la cicatrisation de ces traumatismes», explique Félicien Ntonè, psychiatre.

À côté de cela, les ex-otages passeront d’autres visites médicales chez le Pr Christophe Modui, indique le journal. Au menu, «des examens biologiques qui seront faits et les ex-otages recevront des soins psychologiques et pédiatriques», poursuit le Professeur. Par ailleurs, le Ministre de la Santé et les autres membres du Gouvernement ont instruit de garantir aux ex-otages un accompagnement physique, psychologique et social, souligne le journal. Surtout qu’ils ont subi un traumatisme dû au décès de deux otages notamment, Youssoufa et Jacqueline Néné.

Le traumatisme est donc énorme. Surtout que les otages de Lagdo ont passé treize mois dans des conditions impossibles. «Nous étions en République centrafricaine depuis treize mois. Nous avons fait douze campements, sans communication, enchaînés deux par deux, avec juste un litre d’eau à boire que nous devions partager par jour. Nous mangions une seule fois par jour à 14h, allions aux toilettes à 10h», raconte Mama Abakai, le Maire de Lagdo.