Elles étaient près 8000 femmes attendues du boulevard du 20 mai à Yaoundé pour le défilé relatif à la célébration de la Journée Internationale des Femmes (JIF). Si pour certaines, cette parade a été source de joie et de fierté, ce n’était pas du tout le cas des femmes de l’entreprise de distribution d’énergie ENEO. Selon le quotidien L’Epervier du jeudi 9 mars 2017, le passage de ces employées a été accompagné de cris d’hostilités du public. En effet, ces dames ont été pendant tout le trajet huée par les observateurs, venus nombreux assister à la parade.
D’après le journal, c’est pourtant fièrement qu’elles avaient arboré leur pagne, sous différents modèles. Elles espéraient peut être faire bonne impression à travers leurs prestation. Malheureusement, en retour de leur sourire, le public s’est mis à huer à gorge déployée le passage de ces dames qui ont achevé leur défilé tête basse, peut-on lire dans le journal.
Si de nombreux observateurs ont condamné cette attitude du public, car il a contribué à pourrir le séjour au boulevard du 20 mai de ces dames qui ne demandaient qu’à s’amuser, il reste clair que cette réaction est la preuve que la population n’en peut plus des coupures intempestives du courant électrique subies au quotidien par tous.
Souvenons-nous que le 13 février dernier, alors que la quasi-totalité du gratin politique et administratif se trouvait dans la grande salle du Palais des Congrès pour célébrer le 84e anniversaire du Chef de l’Etat, la cérémonie a à deux reprises été interrompue par des coupures d’énergie électrique. Suscitant ainsi la grogne des invités qui ont apparenté ce désagrément à un acte de sabotage. Toutefois, même si le passage des femmes d’ENEO a quelque peu entaché la cérémonie, dans l’ensemble, les participantes à ce défilé s’accordent à dire que la fête était belle.