Le quotidien Mutations indique dans son n°3994 du lundi 5 octobre 2015 qu’en l’espace de 14 ans, la présence des femmes au sein du gouvernement n’a pas beaucoup évolué. En dix ans déjà (2001, 2004, 2006, 2007, 2009, 2011), pour un effectif de près de soixante ministères, neuf femmes ont eu leur mot à dire au sein du gouvernement. «Pour ce nouveau remaniement ministériel, la promotion de la femme va à nouveau à pas de tortue. A cette allure, il faudra attendre trois autres décennies pour espérer s’approcher du principe de la parité que prône la Constitution», écrit le journal.

Qui sont les 10 femmes du gouvernement ?

Rose Mba Acha Gwari, va faire ses premiers pas dans la sphère du gouvernement. Cette magistrate de 4ème grade est depuis le 02 octobre dernier, ministre délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l'Etat (Consupe). Celle qui a été élevée en 2012 au rang de magistrate hors hiérarchie de 2ème groupe va pouvoir s’attaquer à la corruption, cette gangrène qui gagne du terrain au Cameroun.

Irène Pauline Nguene, ministre des Affaires sociales (Minas) n’aura pas également le temps de se tourner les pouces. Le pays regorge de couches défavorisées au vue de l’indice de pauvreté qui est au plus bas. Avec un Salaire minimum garanti de 36 270 Fcfa, «une surchauffe des prix (des produits) au premier semestre 2015 qui se traduit par une hausse de 3,4%», selon l’Institut national de la statistique (Ins) du Cameroun, l’éducation, la santé, le logement ne sont pas toujours garantis pour les populations.

Minette Libom li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) a l’habitude des challenges. En 2008, lors de son arrivée à la tête de la Direction générale des Douanes, cette native de Mvieng, dans la région du Sud se fixe des objectifs. Ceux-ci seront atteints au fil des mois. Ainsi la réduction du délai de passage des marchandises (de 21 à 11 jours), l’augmentation des recettes douanières, sont autant de faits qui sont à mettre à l’actif de cette dame de 56 ans. Ce fruit de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (Enam) pourra également s’attaquer avec la même hargne à la modernisation de la poste comme annoncée depuis un moment et redorer le blason de cette structure qui a peu à peu perdu ses lettres de noblesse.

Madeleine Tchuinte reste au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi). Un poste qu’elle occupe depuis 2004.

Jacqueline Koung à Bessiké, ministredes Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières va poursuivre ses programmes débutés en 2011.

Youssouf née Adjidja Alim, ministre de l’Education de base (Minedub).

Marie Thérèse Abena Ondoua, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), nommées en 2009 ne changent pas de fusil d’épaule.

Clémentine Antoinette Ananga Messina, ministre déléguée auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader).

Marie-Rose Dibong, secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Habitat et du Développement urbain.

Mme Boukar Aladji, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Forêts et de la Faune.