Réligion of Saturday, 27 May 2017

Source: cameroon-info.net

Les fidèles d'EEC de Bonaberi toujours divisés

Ils ont manifesté pour dire qu'ils ne veulent plus de leur pasteur Ils ont manifesté pour dire qu'ils ne veulent plus de leur pasteur

Déchirée depuis plusieurs semaines par une guerre de leadership voire une guerre tribale, l'Église Évangélique du Cameroun a encore fait parler d'elle à Douala ce jeudi 25 mai 2017, jour d'ascension. Alors que l'heure était à la fête dans plusieurs paroisses de l'EEC, ce n'était pas le cas dans celle du district Bèlè-bèlè de Bonabéri à Douala.

Les démons de la division bien présents en ces lieux ont permis aux fidèles de ne pas faiblir dans leur contestation. Conséquence le culte de commémoration de la montée du Christ au ciel n'a pas eu lieu. Les fidèles à Bèlè-bèlè ont clairement fait comprendre à leur pasteur Samuel Mboma, qu'ils ne veulent plus de lui. Ils l'accusent d'avoir soutenu l'élection du révérend Jean Samuel Hendje Toya au poste de président de l'Église Évangélique du Cameroun lors du dernier Synode général à Ngaoundéré, au détriment du pasteur Priso Moungolè, présenté comme fils de Bonabéri.

"Le problème part de Ngaoundéré, à partir de l'élection du président de l'EEC. Priso Moungolè étant un natif de Bonaberi et candidat à la présidence de l'EEC, nous avons constaté que notre pasteur Mboma a été contre lui. Le conseil d'anciens et la communauté villageoise a décidé que nous ne le voulons plus ici à Bonaberi" raconte Suzanne, une fidèle de cette paroisse. Le berger Samuel Mboma aujourd'hui vomi par son troupeau dit ne rien comprendre à ce scénario et y voit une cabale injustifiée contre sa personne

Descendu sur les lieux, le sous-préfet de Douala 4ème Zacheus Bakoma Elango a pris la mesure de la situation et instruit le renforcement du dispositif sécuritaire autour de cette paroisse, en attendant le retour au calme.

Celui-ci sera-t-il de retour avant la célébration de la pentecôte (descente du Saint-Esprit sur les disciples du Christ) prévue dimanche prochain? La question reste entière.

Rappelons que cette contestation du président élu de l'EEC a été portée en justice. L'audience prévue hier au tribunal de grande instance de bonanjo a été renvoyé à ce 26 mai 2017. "Curieusement là-bas c'est le motif de votes entachés d'irrégularités lors de l'élection du président de l'EEC qui est évoqué. Rien à voir avec les raisons brandies par le Ngondo pour justifier son schiisme, notamment le fait qu'il n'a jamais été question d'élection, le président sortant n'a pas respecté sa parole donnée en 2009 comme quoi il passerait le témoin tout simplement au pasteur Priso Moungolè" fait remarquer un fidèle de l'EEC.