Le jeune homme sur la photo s’appelle Mayer Fonning. Comme la plupart des jeunes camerounais réduits au chômage malgré des bonnes formations, il s’est lancé dans la débrouillardise en vendant les téléphones portables. Ceux qui le connaissent disent qu’il s’en sortait plutôt bien et était même devenu l’un des leaders dans son domaine.
Contrairement aux reproches souvent porter contre ces jeunes désespérés qui s’engagent dans l’aventure de chercher la facilité, Mayer Foning a démontré qu’il pouvait se battre dans son pays pour s’en sortir.
Mayer Foning paie le prix de son engagement aux côtés du MRC
Pour les habitués des réseaux sociaux personne ne peut ignorer le visage de ce militant engagé du MRC et amoureux du taro. C’était l’un des principaux mobilisateurs des manifestations organisées par le MRC à travers les réseaux sociaux et dénonciateurs des violences qu’il subissait avec ses camarades. Plusieurs fois, il a dû vivre caché pour ne pas être interpellé. Ses boutiques ont été souvent scellés et vandalisés. Réduit à la clandestinité dans son propre pays Mayer Fonning s’est retrouvé contraint de choisir la voie risquée du désert et de la Méditerranée en laissant derrière son taro qu’il adorait tant partagé avec ses amis dans la belle ambiance de Douala.
Comme Mayer beaucoup d’autres jeunes militants du MRC et d’autres camerounais désespérés ont fait le choix de mettre leurs vies sur la balance plutôt que de rester dans leur pays qu’ils adorent pourtant en empruntant le couloir de la mort du désert.
Le plus choquant dans tout ça est que, pendant que des milliers de jeunes compatriotes périssent ainsi dans le désert dans l’espoir de trouver une vie meilleure ailleurs, un autre type de migrants de luxe vident nos caisses pour installer leurs familles à l’étranger.
Les images des valises d’argent au Gabon retrouvées dans les domiciles des membres de la famille BONGO et autres pontes de son régime qu’on peut également retrouvé au Cameroun illustrent de la cruauté de ceux qui nous dirigent. Il est inadmissible que des gens cumulent et confisquent impunément autant de richesse qui ne leur sert pratiquement à rien, sous le regard indifférent de la misère autour d’eux.
Il est plus qu’urgent que les peuples africains se réveillent de leur sommeil et sortent de leurs peurs pour se libérer, pas de l’esclavage des bancs, mais de nos frères qui en assurent la sous-traitance aujourd’hui.
Puisse le Dieu de nos ancêtres veiller sur toi Mayer FONNING et tous tes frères africains qui t’accompagnent.