Actualités of Friday, 1 December 2023

Source: L'indépendant

Les hommes de Paul Biya lancent une véritable chasse à l’homme

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C’est la quintessence du communiqué signé du porte-parole du gouvernement,René Emmanuel Sadi,à la suite à l’attaque terroriste qui a ciblé la localité de Bamenyam,région de l’Ouest, le 21 novembre 2023.


Le gouvernement camerounais a réagi à l'attaque meurtrière du 21 novembre 2023 à Bamenyan dans le département des Bamboutos dans la région de l'Ouest. Le ministre de la communication, porteparole du gouvernement, est, en effet, revenu le 22 novembre 2023 sur cette tuerie menée par des séparatistes au marché périodique du petit village de Bamenyan Centre dans l'arrondissement de Galim.Une incursion des groupes armés « en provenance de Bamunkumbit dans le département du Ngo- Ketunjia dans le Nord-ouest », renseigne le gouvernement. Les assaillants « vêtus d'uniformes semblables à ceux de nos forces de défense et de sécurité ont fait irruption dans ce marché à bord d'une trentaine de motos et ont ouvert le feu à bout portant sur les personnes qui s'y trouvent », apprend-on. « Le premier bilan de cette macabre expédition fait état de 09 civils tués dont 01 femme et 08 hommes, plusieurs personnes enlevées, 05 boutiques et 02 véhicules incendiées, 02 motos brûlées et beaucoup d’autres emportées. L’intervention rapide des éléments des Forces de Défense et de Sécurité sur les lieux a permis de repousser les assaillants, et de libérer quatre des cinq personnes enlevées par ces criminels. Les blessés ont été immédiatement évacués à l’Hôpital Militaire de Bafoussam où ils sont pris en charge, et les morts transférés à la morgue de l’Hôpital de District de Mbouda », écrit le ministre René Emmanuel Sadi. Les opérations de ratissage se poursuivent pour retrouver les auteurs de l'attaque et les traduire devant la justice, indique le Mincom. Les populations des Bamboutos sont par ailleurs invitées à collaborer avec lesforces de défense et de sécurité dans la lutte contre ce que le gouvernement appelle les « forces obscurantistes ». Tout comme le patron de la Communication assure de la détermination de l'État à garantirla sécurité et la protection des populations. Face à cette tuerie, le gouvernement exprime une ferme condamnation et transmet les condoléances du président de la République, Paul Biya. « Le gouvernement de la République condamne avec la dernière énergie ce crime odieux perpétré contre des populations innocentes en plein activité, en même temps qu’il transmet les sincères condoléances du chef de l'État aux familles des victimes, ainsi que ses souhaits de prompt rétablissement aux blessés », indique le communiqué.


Indignation

Dans la même veine, la chefferie supérieure du groupe de Bamenyam a publié un communiqué suite à cette attaque terroriste. Dans un communiqué, le chef supérieur du groupement de Bamenyam, Mouzie Moko Rodrigue, dresse le bilan humain et matériel de l’attaque terroriste perpétrée par des présumés rebelles séparatistes. « Face à une telle atrocité, une tragédie d’une violence inouïe, on ne peut trouver de mots assez justes pour décrire la douleur qui nous assaille. Que de larmes, et de sang versés. Le sang de pauvres innocents gisant au sol.Des familles plongées dans l’émoi suite à la perte des êtres chers. Qu’avons-nous fait !», interpelle le chef supérieur de Bamenyam. Selon le leader de l’Ambazonian People’s Rights Advocative Platform, cette attaque est « un message clair au régime de Yaoundé ». En effet, dans une vidéo de six minutes, publiée sur Facebook, le leader séparatiste installé à l’étranger, Capo Daniels, revendique l’attaque de combattants séparatistes sur le petit marché de Bamenyam. « Les garçons ont profité de la situation qui prévalait dans cette région en raison de l’échec du régime dans cette partie du pays, ainsi que d’une opération réussie qui visait la présence militaire dans cette localité », a-t-il déclaré. Le leader de l’Ambazonian People’s Rights Advocative Platform affirme que cette attaque est « un message clair au régime deYaoundé qui crée sa propre réalité en disant que les choses sont revenues à la normale ». Dans sa revendication de ce massacre,Capo Daniel justifie l’acte. Selon lui, il s’agit d’un coup de pression en direction de Yaoundé, qui refuse de régler la crise. «Le président du Cameroun devrait comprendre que s’il a été imprudent de déclencher cette guerre, il lui faudra du courage et de l’amour pour l’humanité pour se décider à apporter des modalités concrètes pouvant conduire à des négociations substantielles pour mettre fin à cette guerre. Il n’y aura pas de victoire militaire pour le Cameroun et les citoyens camerounais continueront à payer le prix de cette guerre imprudente », a-t-il déclaré. Toujours est-il que la Communauté nationale et internationale condamne un crime odieux perpétré contre des populations innocentes en pleine activité.