Dans son édition du 14 mars 2017 le quotidien Le Jour rapporte que les personnes handicapées ne sont pas contentes. A l’origine de leur mécontentement la troisième opération de contractualisation des instituteurs lancée par le Ministre de l’Education de base (Minedub) et qui, d’après elles ignore l’approche handicap. Elles font savoir que cette opération dont le communiqué y relatif date du 2 février 2017, ne prend pas en considération la politique de solidarité nationale prescrite par le Chef de l’Etat. Elles ont à cet effet saisi Philemon Yang le Premier Ministre (PM) la semaine dernière, précise le journal.
«Les personnes dites valides et les personnes qui vivent avec le handicap sont soumises aux mêmes critères de sélection, toute chose qui constitue une violation aussi bien du préambule de la constitution de 1996 qui dispose clairement que «elle (la nation) protège (…) les personnes handicapées», peut-on lire dans la note écrite par le collectif des personnes handicapées, qu’elles ont adressée au PM. Outre cela elles constatent que l’opération suscitée dans la composition des dossiers de candidature ne prend pas en considération les instituteurs spécialisés formés pour l’enseignement des outils spéciaux de communication. Ces outils étant la langue de signe, le braille. Aussi même les instituteurs titulaires du Capiem qui ont reçu une formation à l’encadrement des déficients intellectuels ne sont pas concernés au vu de la composition de dossiers.
L’association des droits des personnes handicapées, Blue Sky Africa s’est saisie de cette affaire. Son président le dénommé Julien Nga Ebede joint au téléphone dimanche dernier par le quotidien a déclaré «dans le processus actuel de contractualisation des instituteurs, le Minedub a totalement fait impasse sur l’approche handicap, mieux les intérêts des personnes vivant avec le handicap n’ont pas été pris en compte. Pourtant en 2009 cette approche a été prise en compte par le Minedub. Autre grief étant donné que l’Education inclusive est de plus en plus promue sur le plan international et national, il est surprenant que les instituteurs outillés en braille et ne langue de signes ne soient pas privilégiés dans le processus de sélection».
Le quotidien souligne toutefois qu’un «responsable de la cellule de la communication de ce Ministère a précisé que la Minedub corrigera certainement cette disposition».