Cabral Libii, l'initiateur du mouvement 11 millions d'électeurs sur les listes électorales est en froid avec des internautes.
Et pour cause, il appelle le président Biya à dialoguer avec Ayuk Tabe, le président autoptoclamé de l'Albazonie pour une sortie de la crise anglophone qui dure plus d'un an déjà.
Des internautes ne l'ont pas loupé sur ce coup. Ils ont tiré à boulets rouges sur le 'macron' camerounais qui inspire à dirigerle Cameroun.
Pour ces internautes, Cabral Libii s'est rangé du côté des ambazoniens en appelant au dialogue. Il soutiendrai la sécession, avancent-ils.
Sous les feux des critiques, le macron camerounais tient à rassurer l'opinion sur ses réelles intentions.
"J'appelle à l'apaisement des passions. L'écume malicieuse ou émotionnelle se dissipe peu a peu et l'objectivité reconquiert la faveur de l'analyse. La froideur de ma posture a dû heurter certains, je le comprends. Nous y revenons... j'invite humblement ceux qui acclament l'"exploit" gouvernemental à s’inscrire au moins massivement sur les listes électorales afin d'exprimer leur soutien le moment venu...," s'est-il exclamé sur sa page facebook.
D'autres internautes réclament ses excuses pour ces déclarations. "Une chose qu'il ne ferait", rétorque le lanceur d'alerte Boris Bertolt.
Prenant la défense de Cabral Libii, Boris Bertolt répond à ses détracteurs: "Appelez à dialoguer n’est en rien soutenir une sécession. C’est exactement ce que le régime Biya a produit dans les imaginaires. Il a bien conscience depuis 1997 du problème anglophone mais n’a jamais voulu s’y appesantir. Même la décentralisation il n’a pas appliqué. Comment faites vous confiance à un régime qui n’a que la violence comme mode de gouvernance? Dire que l’arrestation de Ayuk ne changera rien n’est pas soutenir les sécessionnistes. C’est une analyse froide."