Depuis ce mercredi 14 octobre 2015, une vingtaine de journalistes exerçant dans différents médias et dans les dix régions du Cameroun participent à un atelier de formation sur les fondamentaux du journalisme et de l’investigation.

L’initiative est conduite par l’association panafricaine, Africaphonie, avec le soutien financier du Haut Commisariat de Grande Bretagne au Cameroun. Pendant les deux jours de travaux, l’atelier a permis aux hommes des médias de renforcer leurs capacités à révéler des informations cachées en les recoupant et les vérifiant malgré le temps, les risques et les moyens que prennent normalement leurs enquêtes.

En compagnie de plusieurs experts et professionnels du journalisme d’investigation tels que Georges Ngwane (directeur exécutif Africaphonie), Charly Ndi Chia (président de Cameroon Union of Journalists) et Chief Nkemayang Paul (président du Commonwealth Association), différents thèmes ont été abordés. Ils concernaient entre autres la recherche approfondie des faits avant leur publication.

Le professeur de Journalisme à l’Université de Buea, Singfred, a blâmé les journalistes qui pensent que le journalisme d’investigation se repose uniquement sur le crime et la corruption. Pour l’enseignant d'université, le journalisme d’investigation concerne tous les domaines.

Le vétéran journaliste, Charly Ndi Chai, qui a plusieurs reprises a été dans les cellules de la police pour ses écrits, a appelé les séminaristes à être crédibles et à travailler en équipe. Ses différentes expériences en tant que journaliste d’investigation, qui lui ont coûté la liberté au Cameroun ont été partagées avec les jeunes journalistes qui s’exercent dans les investigations.

L’atelier de Buea a permis aux journalistes d’investigations au Cameroun à mieux être outillés pour leurs enquêtes et promouvoir la bonne gouvernance au Cameroun.