Pour le président de l’Association des journalistes sportifs du Cameroun (Ajsc), Éric Martial Djomo, ses confrères auraient dû être reçus, félicités ou décorés par le Président de la République, Paul Biya. Le journaliste d’Équinoxe télévision a dit son amertume dans une tribune intitulée «les journalistes sportifs oubliés» et publiée le 8 février 2017 sur Internet.
Notre confrère s’appuie sur l’exemple des Lions indomptables, leurs encadreurs et le staff médical reçus, décorés et félicités par Paul Biya le 8 février 2017 au Palais de l’Unité pour réclamer le même traitement pour les hommes de médias. «On a même vu lors de cette cérémonie, d'autres autorités et des personnalités en leurs rangs et qualités respectifs, n'ayant pourtant pas été des acteurs, ni lointains encore proches, profiter d'une telle cérémonie. Dans ce gotha des very important personnalities, ou plus encore d'acteurs de premier, de deuxième, de troisième ou de énième rang dans le cinquième sacre africain des Lions indomptables, personne ne s'est posé la question de l'absence de la presse sportive à cette cérémonie. Les "scélérats" que nous sommes n'ont été, en fait, bons qu'à permettre aux téléspectateurs de ne rien manquer du quotidien des coéquipiers de Benjamin Moukandjo», déplore Eric Martial Djomo.
Pour le président de l’Ajsc, si l’on estime que les Lions, les responsables ministériels, ceux de la Fécafoot, les staffs technique et médical n’ont fait que leur travail et ont été reçus et récompensés pour cela, cela devrait être aussi le cas pour les 142 journalistes qui ont couvert la dernière édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football masculin senior.
Le leader associatif veut cependant faire contre mauvaise fortune bon cœur. Il se contente du soutien du public constitué des lecteurs, téléspectateurs et auditeurs. «Même si le Président de la République ne nous a pas aussi reçus, sans doute pour n'avoir en rien contribué au sacre final, nous nous contentons des félicitations et des remerciements de l'homme de la rue, de nos lecteurs, de nos auditeurs et de nos téléspectateurs. C'est déjà quelque chose», se console-t-il.