Me Michèle Ndoki a été exclue du MRC de Maurice Kamto. La nouvelle est tombée ce jeudi soir et l'on parle de non respect de certaines lignes disciplinaires qui régissent le parti. Ndoki voulait s'opposer au 3ème Mandat de Kamto à la tête du parti. Dr Ekando Mveng a réagi suite à l'exclusion de Michèle Ndoki du MRC
« L'exclusion de Me Ndocki au sein du MRC principal parti d'opposition du Cameroun peut être justifiée par des motifs disciplinaires classiques. Mieux,elle pourrait être motivée par une anticipation stratégique du directoire qui pourrait avoir des preuves matérielles de son instrumentalisation, voire de son infiltration par un régime enclin à diviser et à fragiliser cette formation en suscitant des candidatures fantoches ou alors des cadres qui provoqueront la balkanisation dudit regroupement politique avant 2025.
La tactique étant de l'utiliser comme un pion,qui discute l'éligibilité du professeur Kamto à la prochaine consultation du parti selon son interprétation hétérodoxe des textes en vigueur. Une approche stratégique qui,consciente de son incapacité à prendre les rênes du pouvoir à la tête du parti du centre droit,l'entraînera plutôt à un contentieux administratif. Peut-être même en créant un courant proche du régime ou une aile MRC Ndocki bénéficiant du soutien administratif (selon le schéma upéciste) qui la préfère comme concurrente modérée par rapport au redoutable pape du droit.
Maintenant,du point de vue de l'analyse symbolique et dans le contexte camerounais,son exclusion n'est pas politiquement correcte. Elle ne se présente pas bien à défaut de donner le bâton à ceux qui voudront y voir un dégagement ethnique de l'avocate Douala et des non Baham dans un commerce politique Bamileke.
Elle pourrait aussi se convaincre dans ses fantasmes et prétentions que sa candidature annoncée faisait peur au président Maurice Kamto qui aurait peur de l'affronter dans un corps-à-corps et qui trouve un viatique autoritaire pour la mettre hors de course.
Cette exclusion pourrait aussi donner l'impression après le départ de Paul Éric Kingué,Ndjamen,Ékoka,Franck Hubert Ateba, Médard Lipot...que le directoire de ce parti sous la houlette du ministre Kamto est incapable de gérer les ressources humaines,de retenir les talents, ou finalement serait inconfortable en présence des leaders charismatiques qui ne chantent pas ses louanges. Donc en terme d'image ça renverrait aux modes de gestion sultanique du pouvoir. »