Benjamin Zebaze est heureux. C’est lui-même qui le dit sur les réseaux sociaux. Le journaliste se dit quelque part aussi triste parce que les choses ne se passent pas comme prévu et il parle de la gestion des institutions du pays, non pas sans faire des propositions.
Bien que dans chaque famille camerounaise les mauvaises nouvelles se suivent, parfois d'autres vous apportent un peu de bonheur (…).
Je suis triste. Je suis néanmoins très triste quand je vois ce que ce pays est devenu, dans tous les domaines, surtout dans celui de la santé. Je sais à quel point ces malades en Inde se sont battus pour se permettre un tel déplacement : rien que le visa, le billet d'avion, l'hôtellerie et la restauration vont couter plus de 2 millions de francs. Combien de Camerounais peuvent se le permettre avant les examens, les soins et les remèdes ? Combien de nos compatriotes décèdent bêtement faute des moyens financiers ? Une société qui ne soigne pas ses malades et une société perdue.
Mes rêves. Lorsque je parle de programmes politiques précis, je me fais parfois insulter, même par mes plus fidèles amis. Et pourtant, tous les camerounais à travers les syndicats, les associations... doivent alimenter les partis politiques d'idées nouvelles car, contrairement à ce que l'on croit, le biyaisme est terminé.
Un régime qui repose, après 43 années, sur le souffle irrégulier d'un vieil homme a quel avenir ? Les Camerounais doivent être prêts, dès la fin du renouveau, à prendre rapidement des mesures concrètes car les nouveaux dirigeants n'auront aucun état de grâce.
Exemple de solution. Dans le cas qui nous intéresse, sur le modèle des "grande endémie" d'autrefois, on pourrait créer, sous le contrôle de l'armée, dans chaque province un établissement spécial pour les maladies les plus difficiles à soigner (cancer, HIV, diabète, hypertension, maladie des yeux...).
Mode de financement. On pourrait dédier à un tel projet, 2 points de TVA récoltés sur toutes les importations. Cet argent servirait à créer les structures, les équiper en matériel dernier cri et surtout, former les techniciens en inde ou à cuba notamment car ce sont des pays qui nous sont historiquement proches.
Combler le manque à gagner pour l'État. Il faudra bien que les 2 points de TVA perdus par le budget de l'État soit compensés. Il pourra les récupérer en opérant de grandes économies structurelles : dissoudre le sénat, dissoudre le conseil économique et social, ramener le nombre de députés en dessous de ce qu'il était sous Ahidjo avant "l'inflation" sous Paul Biya... Les pistes ne manquent pas : mettons-nous au travail, car il n'y a plus du temps à perdre. Le souffle du renouveau peut se couper à tout moment.