Le pouvoir de Yaoundé a été secoué ces derniers jours par l’affaire dite Ferdinand Ngoh Ngoh, du nom du tout puissant secrétaire général de la présidence (SGPR). Cette guerre de clan qui détint sur la vie de la cité. Ce qui est sûr, elle laisse des traces qui vont avoir de fâcheuses conséquences sur le pays et le pouvoir. Jeune Afrique explique dans un article, les limites de la méthode Biya.
« Convoqué au Tribunal criminel spécial (TCS), Ngoh Ngoh refuse d’honorer le rendez-vous. Il estime n’avoir rien à faire dans l’enquête portant sur des irrégularités et des soupçons de détournements relevés par la Chambre des comptes. D’autant que c’est à la suite du rapport de l’institution que la task force, qu’il a donc pilotée, avait été créée. Ayant constaté l’absence du justiciable, le juge a délivré le mandat d’amener, comme le prévoit la procédure pénale », éclaire Jeune Afrique.
« C’est la méthode Biya qui vient ainsi de montrer ses limites », estime un politologue. Qu’adviendra-t-il des protagonistes de cette pantalonnade ? « Le chef de l’État a conforté le SGPR et lui a demandé de poursuivre sereinement son travail. Mais le président Biya peut aussi procéder ainsi pour mieux exécuter Ngoh Ngoh s’il existe des indices de malversations financières assez sérieux pour mériter un procès. Le président peut aussi opter pour congédier le ministre de la Justice, dont les agissements ont abîmé comme jamais le prestige et la puissance d’une fonction clé de l’exécutif. » Paul Biya peut aussi ne rien faire, lui qui laisse libre cours à une guerre des clans opposant les cadors de son propre régime », précise le Magazine