Les hôpitaux du Cameroun vont encore faire parler d’eux à partir du 12 juin 2017. Et pour cause, le Syndicat des Médecins du Cameroun (SYMEC) va encore observer un arrêt de travail. Dans un communiqué de presse rendu public ce 08 juin 2017, le SYMEC lance la troisième phase de son action. Cette phase sera marquée par un arrêt de travail du 12 au 14 juin soit trois jours de grève. Ce premier mouvement sera suivi d’une grève illimitée qui prendra effet à compter du 17 juillet 2017.

Au cours de ce mouvement de grève, les patients seront les plus grandes victimes. Selon la déclaration du SYMEC, les rendez-vous et les nouvelles consultations externes seront toutes annulées, les consultations chirurgicales électives (sauf césarienne) seront suspendues, suspension des actes radiologiques et des examens de laboratoire, suspension absolue de signature des certificats médicaux et médico-légaux et le port de brassards noirs.

Il faut rappeler que ce mouvement de grève fait suite à la non-satisfaction des revendications de ce corps de métier. En effet les médecins ont déposé sur la table des autorités 4 principales revendications. Il s’agit de la mise en place dans un délai court d’une assurance maladie de base à couverture universelle, la revalorisation salariale des médecins du sous-secteur public et le versement direct des subventions de l’Etat aux médecins du sous-secteur privé sous forme de primes mensuelles, l’urgence d’une suspension pure et simple de l’affectation des médecins sans salaire, et de revoir à la hausse l’âge départ à la retraite des médecins en le passant de 55 à 65 ans.

Les médecins ont tenu à préciser que des avancées qui restent encore timides ont été observées concernant l’assurance maladie et les affectations sans salaire. Ils ont profité de cette sortie pour dénoncer l’attitude du ministre de la santé André Mama Fouda qui selon ces derniers passe dans les hôpitaux pour menacer les médecins. Et pour éviter toute forme de menace, le SYMEC invite les grévistes dont la présence n’est pas indispensable sur les lieux de travail à rester chez eux.

Certains responsables du SYMEC ont été affectés dans des coins reculés du Cameroun histoire de décapiter le mouvement. Ces derniers, lors de leurs apparitions sur les réseaux sociaux, ont réaffirmé leur volonté d’aller jusqu’au bout de cette lutte et de ne pas se laisser intimider par la pression des autorités.

Ci-dessous le communiqué de presse du Sydicat des Médecins du Cameroun (SYMEC)