Actualités of Monday, 17 April 2017

Source: quotidienlemessager.net

Les médecins entrent en grève du 17 au 19 avril

Les médecins entrent en grève du 17 au 19 avril 2017, photos d'archives Les médecins entrent en grève du 17 au 19 avril 2017, photos d'archives

C’est par l’entremise d’un nouveau communiqué daté du 15 avril 2017 et dont la copie est parvenue à la rédaction centrale du journal Le Messager, que le président national du syndicat des médecins du Cameroun (Symec), confirme la grève des médecins du 17 au 19 avril 2017 sur l’ensemble du territoire national.

Les médecins sont en colère. Ils ne s’en cachent d’ailleurs pas pour exprimer leur mécontentement. Le syndicat des médecins du Cameroun (Symec) après avoir annoncé le 8 avril 2017 qu’à compter du lundi 17 avril 2017, tous les médecins du Cameroun vont observer un mouvement d’humeur pour revendiquer une amélioration des conditions de travail et des meilleurs traitements de salaires, revient à nouveau à la charge.

Par l’entremise du président du Symec, Dr Pierre Yves Bassong, médecin neurologue, le Symec renouvelle sa posture. «Il devient évident que la grève du 17 au 19 avril 2017 a tout son sens et ne devrait souffrir d’aucune reprogrammation, car elle traduira le mécontentement des médecins. Nous invitons tous les médecins du Cameroun dans les hôpitaux publics à observer fidèlement cette grève en assurant le service minimum ».

Ce n’est plus possible de négocier. Dès ce jour, 17 avril 2017, bistouris et autres stéthoscopes seront au repos. Pour crier le mal-être des toubibs. «Nous croyons que nos revendications sont salutaires pour un meilleur capital humain en vue de l’émergence de notre pays à l’horizon 2035. Rester sans agir, c’est être complice des milliers de morts évitables chaque année dans nos hôpitaux de fait d’un manque de financement des soins de santé.

Rester sans agir c’est continuer à supporter l’insulte faite aux médecins qui gagnent 105.000Fcfa par mois au bout de 13 années d’études universitaires. Rester sans agir, c’est être complice de la misère de ces nombreux médecins du public sur le terrain affectés depuis plusieurs années sans salaires. Rester sans agir, c’est enfin être complice de la misère de ces nombreux médecins du privé en sous emploi qui gagnent 60.000Fcfa par mois». Voilà résumé, l’essentiel des maux qui sapent le mental des médecins et provoquent leur ire.

Service minimum

En gros les médecins exigent entre autres «la mise en place dans un délai court d’une assurance maladie de base à couverture universelle, sans catégorisation et pas au rabais, pour améliorer l’offre en soins et permettre l’accès égal aux soins à tous les Camerounais de toutes les couches sociales, la revalorisation salariale des médecins du sous-secteur public et le versement direct des subventions de l’Etat aux médecins du sous-secteur privé sous forme de primes mensuelles, l’urgence d’une suspension pure et simple des affectations des médecins sans salaire ainsi que la mise en place d’une procédure de traitement accélérée des dossiers d’intégration des médecins».

Last but not least, «revoir à la hausse l’âge du départ en retraite des médecins en le passant de 55 à 65 ans», souligne le Symec. Face à ces revendications, le Symec n’exclut pas la possibilité d’une grève illimitée à compter du 17 juillet 2017 si rien n’est fait pour corriger la donne. Autant dire que le fonctionnement des hôpitaux publics sera paralysé malgré le service minimum assuré. Au grand dam des malades qui n’en ont pas besoin pour en rajouter à leur mal.»