Le Collectif des ordres professionnels de la Santé dans une correspondance annonce la suspension de sa participation à la session de la Commission Nationale de la Formation Médicale, Pharmaceutique et odontostomatologie du Cameroun (CNFMP), ainsi qu’à toutes les activités y référant. Et ce faisant jusqu’à nouvel ordre.
Ladite correspondance datée du 10 mai dernier s’adresse à Jacques Fame Ndongo, le Ministre de l’Enseignement supérieur. Le Collectif des ordres professionnels de santé l’accuse de donner clandestinement des accréditations à des instituts privés et de, ce fait mettant en mal la réforme engagée dans leur secteur en 2012.
Le quotidien Le Jour édition du 16 juin 2016 rapporte que la pomme de discorde entre le collectif et le MINESUP est qu’«un institut privé à Elat dans la Région du Sud et un autre à Foumbot auraient clandestinement reçu du MINESUP l’autorisation de former en médecine. Au MINESUP cette information est démentie. Selon un responsable de la cellule de communication, le MINESUP a certes reçu des dossiers de demande d’accréditation, mais aucun d’entre eux n’a reçu approbation, car, ils ne remplissaient pas les critères de formation».
Le collectif constitué de l’Ordre des médecins, de l’Ordre des pharmaciens et de l’Ordre des chirurgiens-dentistes affirme par ailleurs que les drames survenus dernièrement dans les hôpitaux du Cameroun sont des signes de la dégradation de la qualité des jeunes médecins «manifestement mal préparés à la réalité des différentes professions médicales».
Il faut souligner qu’en 2012 le Chef de l’État Paul Biya avait instruit une réforme de la formation médicale au Cameroun. Elle avait été placée sous la coordination du Premier Ministre. Elle visait entre autres à doter le pays d’une «formation médicale solide enviée par tous et résoudre le problème de la qualité de la formation engendrée par la multiplication d’établissements ne répondant pas aux normes du secteur».