C’est l’objet du séminaire de formation qui s’est tenu il y a quelques jours à Yaoundé sous l’égide de l’organisation de la société civile (Osc) Afroleadership. Dénommé « Open data », les assises ont connu une forte présence d’Hommes de média.
« Rôle et enjeu des données dans la lutte contre la corruption ». Voilà, le thème qui a servi de fil conducteur à l’atelier de formation à l’Open Data. Au nombre des participants, des Hommes de média, des élus locaux, des membres de la société civile, ainsi qu’un représentant de la Chambre des comptes de la Cour suprême.
Chef du projet « Cameroon open local budgets », Charlie Martial Ngounou qui a précisé que la décentralisation implique la pleine participation des populations dans la gestion des affaires des collectivités territoriales décentralisées (Ctd), a fait remarquer que les employés des mairies, n’ont pas en amont, reçu la formation appropriée pour bien appréhender les tenants et les aboutissants de la décentralisation.
L’atelier, a-t-on précisé, rentre dans le cadre des activités pour la transparence, l’ouverture des données publiques, la lutte contre la corruption et la participation citoyenne à la gestion locale des finances publiques. « Ce séminaire s’inscrit dans la mise en œuvre du projet Cameroon open local budgets (Colb), une plateforme de visualisation de données permettant aux citoyens d’avoir accès dans un format aisé, aux informations budgétaires votées par les communes », a-t-on précisé côté Afroleadership.
En somme, il s’est agi pour Afroleadership en partenariat avec le Programme national de développement participatif (Pndp), à travers les journalistes, les leaders d’opinion, les Osc, les Ong, d’inciter les exécutifs municipaux à s’ouvrir à la culture de la mise à disposition des données budgétaires aux populations locales, afin que celles-ci, sachent au quotidien comment, sont gérés leurs biens. Et que pour les députés camerounais qui ont 40 millions francs Cfa à gérer pour dit-on des micros projets pendant leur mandature, soit connue précisément l’usage desdits fonds publics.
Tous, espèrent qu’avec Afroleadership et sa plateforme numérique SIM_ba, les maires du Cameroun (du reste o combien réfractaires à la publication des budgets primitifs, des comptes de gestion, des comptes administratifs) sachent désormais se soumettre en toute transparence au jugement des populations locales, afin que ces dernières, sachent qui, a gagné tel marché, quand, à combien, pendant quelle durée, et comment, l’exécute-t-il, et même que ces populations, soient impliquées dans le vote des budgets.
Le Cameroun à en croire les organisateurs du séminaire, restant encore « un pays à faible ouverture de données budgétaires », avec des énigmes sur les salaires et autres émoluments de ceux qui constituent la haute administration. Toute chose qui ne permet donc pas de traquer l’enrichissement illicite et record des uns et des autres comme le soulignera le coordonnateur national d’Afroleadership au détour du séminaire de Yaoundé. Vivement !