« Le payement de nos salaires avait été annoncé pour janvier 2017. Maintenant on parle de mars », se plaint un élu local. Une attente supplémentaire qui semble exaspérer plus d’un. Et pour cause, depuis 2015, les magistrats municipaux attendent leurs salaires. A date, ils n’ont encore rien perçu. Pourtant, dans un décret signé du président de la République le 16 septembre 2015, des modalités avaient été fixées en ce qui concerne la rémunération des délégués du Gouvernement, des maires et de leurs adjoints. Selon l’article 3 dudit décret, le traitement mensuel de bases des maires est de 250 000 FCFA et ceux de leurs adjoints 150 000 FCFA.
Selon le trihebdomadaire L’Oeil du Sahel du mercredi 8 mars 2017, ce n’est que le 23 février dernier que le Premier ministre a dans un décret, annoncé l’effectivité du payement des salaires des magistrats locaux pour cette fin de mois. Malheureusement, seuls 150 maires passeront en premier lieu à la caisse. Pour le reste, ceux-ci percevront leurs salaires en avril prochain. Pourtant, du côté du ministère des Finances, aucune affirmation n’est faite quant à la précision de ces payements. « D’ici le 15 mars, on sera plus fixé sur l’effectivité. Pour l’instant, rien n’a encore bougé à ce sujet », confie une source proche de ce ministère.
Néanmoins, certains restent optimistes et surtout impatients de toucher leur premier salaire. « Je pense que ce traitement va nous booster et renforcer davantage notre engagement à servir nos populations. Je suis d’autant plus content qu’on va nous rappeler nos arriérés de salaires. Nous attendions cela depuis longtemps », confie le maire de Maroua 1er, Hamidou Hamidou. En attendant, pour d’autres magistrats municipaux, la question de l’effectivité du payement de leurs salaires, annoncés pour la fin du mois en cours, continuent de tarauder les esprits.