Les membres du collectif «tournons la page», brutalement arrêtés ce mardi dans la capitale sur instruction du sous-préfet de Yaoundé II, lors d’un atelier de réflexion sur la «gouvernance électorale et l’alternance démocratique organisé par Dynamique Citoyenne à l’occasion de la journée internationale de la démocratie », viennent d’écoper de 15 jours de garde à vue administrative.

Parmi les personnes interpellées, figurent des activistes de la société civile et des journalistes, dans l’exercice de leur profession.

Décrivant les circonstances de l’arrestation des membres du collectif ce mardi, des témoins oculaires ont indiqué que « les agents de la police ont envahi la salle, tirant, bousculant, giflant à qui mieux mieux, arrachant les T-shirts des participants leur ordonnant de se déshabiller ».

Pour finir, ils se sont emparés de Jean Marc Bikoko, Agnès Adélaïde Metougou, Jessie Bikoko, Ndjalla Epangue Yves et un journaliste, François Fogno Fotso, le directeur de publication du journal « Génération Libre », avec ses outils de reporting.

Les forces de « maintien de l’ordre » ont confisqué des appareils / outils de reporting des journalistes et de certains participants qui immortalisaient les faits. On a même vu un commissaire divisionnaire assener un coup de tête frontal à Jean Marc Bikoko, précise le communiqué de la Dynamique Citoyenne qui exige la libération des personnes interpellées.