Le Ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, ne veut plus entendre parler de grogne dans les rangs de l’armée. Tirant les leçons de la marche de protestation des soldats revenus d’une mission de maintien de la paix en Centrafrique en 2015, il a mis les militaires camerounais en garde en ces termes: «Qu'il s'agisse du mouvement passé ou de ceux qui pourraient survenir prochainement, des sanctions seront prises avec toute la rigueur et le règlement militaire».

Ces propos ont été tenus le 22 juillet 2016 à Awae (Région du Centre) en marge d’une cérémonie au cours de laquelle l’ancien gouverneur de la région du Littoral a annoncé la signature de contrats de travail pour les 750 soldats camerounais appelés à assurer dès le 5 août 2016 une mission de maintien de la paix en République centrafricaine, dans le cadre de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique).

Ceux-ci toucheront désormais une prime mensuelle augmentée de 80 % en valeur relative. Elle s’élèvera désormais à 450 000 francs CFA par homme et par mois. «Le Chef de l’État, Chef des armées, son Excellence monsieur Paul Biya, toujours à l’écoute de la nation et des armées, a décidé avec un appoint en ressources propres du pays de revaloriser la prime mensuelle de nos militaires pour le contingent qui va signer les contrats», a expliqué Joseph Beti Assomo. La mesure prend effet le 5 août prochain.

Elle sera aussi appliquée à ceux des soldats qui sont en Centrafrique en ce moment et dont la mission s’achève au mois d’août 2016. «Le Chef de l’État, Chef des armées, entend mettre nos militaires en mission onusienne en RCA ans des conditions leur permettant de s’en acquitter dignement», a encore déclaré Joseph Beti Assomo. Il a rappelé à ces soldats les exigences de la discipline militaire, l’application stricte des règles établies, et le dévouement en tout temps et en tout lieu. Pour lui, «il importe que le comportement de nos hommes avant, pendant et après leur mission en RCA soit exemplaire à tous égards».