Des militaires camerounais, ont bastonné à mort ce samedi, 2 villageois, à NOM, une petite localité de l’Adamaoua, apprend-on de différentes sources communautaires concordantes, qui ont rapporté les circonstances du drame à KOACI.
4 éléments du Bataillon d'intervention rapide (BIR), ont bastonné à mort deux villageois d’environ 30 ans, à NOM, une localité de l’arrondissement de Nganha, région de l’Adamaoua, située à 65 km de N’gaoundéré et à 3 km barrage de Warak, sur l’axe N’Gaounderé-Touboro.
Sur les circonstances du drame, des témoins oculaires, rapportent que, jugé devant le tribunal coutumier pour le vol d’une somme de 5000 FCFA, -chez une jeune fille-, Moussa, de nationalité camerounaise, originaire de l’arrondissement de Nganha, jeune débrouillard, vendeur de mangues, a déclaré avoir remis l’argent à Abdou, de nationalité tchadienne, originaire de l’ethnie Laka et installé à NOM, depuis bien longtemps.
Après le verdict du tribunal, Abdou a rejeté l’accusation de Moussa. Le jeune tchadien, a asséné des coups de poings à son présumé complice, en précisant qu’il n’avait reçu aucune somme de Moussa.
Dans la bagarre, des éléments du BIR de passage, à bord de leur véhicule, ont vu en les deux protagonistes, dont l’un (Abdou), -était armé d’un couteau-, des bandits et des coupeurs de route, contre qui, l’Etat les a déployés sur le terrain.
« Ils ont bastonné ces enfants de 7 à 14 heures, avec une rare violence. Ils marchaient sur eux en chantant. Ils ont fini par les tuer, sous nos yeux. Une horreur. Puis, ils sont allés déclarer au sous-préfet qu’ils ont tué des coupeurs de route », explique sous anonymat, l’air terrifié, un témoin oculaire.
« Depuis le drame, les autorités dont le chef du village et du tribunal coutumier, ont entrepris la sensibilisation auprès des populations terrifiées, dans l’optique de leur faire dire, en cas d’enquêtes, que les deux jeunes tués, étaient des coupeurs de route », poursuit une seconde source qui a fortement requis l’anonymat.
Les forces de sécurité camerounaises, sont régulièrement accusées d’exactions par des organisations non gouvernementales, contre les populations qu’elles sont sensées protéger.