Le 7ème congrès de l’Union des populations du Cameroun (UPC), prévu les 6, 7 et 8 octobre prochains à Yaoundé, s’annonce sous un air de tension. A quelques jours de cette rencontre, le secrétaire général, exclu du parti, par ailleurs député de ce parti des martyrs, a publié un communiqué dans lequel il exprime son désarroi par rapport à cette décision. « Alors que le peuple camerounais, à travers les télévisions et les radios vivaient encore ce grand moment de communion autour de la paix, de l’unité et l’indivisibilité de notre nation, c’est avec stupéfaction que nous avions appris la tenue d’une réunion convoquée et présidée par le préfet du Mfoundi dans son cabinet le 14 septembre à l’effet de déstabiliser la direction du parti à travers la convocation d’une énième pseudo-congrès », écrit cet homme politique.
Face à cette démarche qui vise, selon lui, à déstabiliser ce parti, qui a accueilli, il y a quelques mois, Daniel Ruben Um Nyobe au poste de premier-vice-président, l’« héritier » du défunt secrétaire général, augustin Frederick Koddock, précise qu’il est le patron du parti depuis les 29 et 30 septembre 2012 date à laquelle s’est tenu le dernier congrès. Il soutient également qu’il aurait bénéficié d’une prorogation de mandat le 27 mai 2017 jusqu’en 2019. A cet effet, Robert Bapooh Lipot informe les militants de l’UPC, à ne pas se laisser entuber car ils « sont informés que le 7è congrès de l’UPC aura lieu en 2019 » et que « toute autre initiative est nulle et caduque ». Selon ce député, l’implication de l’autorité administrative à la tenue de ce congrès participe à le mettre hors-jeu.
Le président sortant du Comité Directeur, Victor Onana, et l’un des participants à cette réunion organisée par le préfet, a déclaré au journal Le Messager que « si Bapooh veut se ridiculiser qu’il continue dans sa démarche solitaire. Ce jour-là on l’avait invité il n’est pas venu. Même le ministre de l’Administration territoriale ne le reconnait pas. Je peux même vous montrer les preuves de sa convocation au prochain congrès ». Victor Onana souligne que « l’honorable Bapooh a proféré des mensonges. Nous avons déposé des invitations au congrès pour venir se défendre de son exclusion avec décharge parce que seul le congrès peut éventuellement revoir sa situation ». Ensuite « il avait été convoqué par le préfet qui voudrait que cette instance intègre l’ensemble des personnes. Il a carrément snobé le préfet parce qu’il estime que l’alliance Rdpc-Upc dont il se réclame et est son seul viatique aujourd’hui qui doit commander tout mouvement dans le parti ».