Sortis fraîchement des écoles normales, certains ont effectué leurs premières imprégnations dans les établissements privés en attendant leurs affectations. Reportage...
Armelle Noëlle Fouda Biloa 26 ans, a effectué sa toute première rentrée scolaire en tant qu’enseignante le lundi, 7 septembre à Yaoundé. Sorti de l’École normale supérieure (ENS) de Maroua, le jeune professeur de français de la cuvée 2012-2015 n’a pas voulu rester les bras croisés.
« En attendant les affectations, je m’exerce à asseoir mon apprentissage pour ne pas être déboussolée », explique l’enseignante. Et c’est au collège Mvom Nnam de Yaoundé qu’elle a décidé de faire ses premiers pas.
« J’étais très anxieuse la veille parce que j’avais un peu peur d’affronter les élèves surtout qu’en classe de seconde, les enfants sont presque adolescents et capricieux », avoue la jeune dame. Une fois dans la classe, l’ambiance était à la découverte et à la présentation.
« Une fois que je me suis présentée à eux, le courant est vite passé et nous avons tous fait connaissance. Je leur ai demandé une collaboration de frères et sœurs, dans un respect mutuel. Ils sont conscients et s’adonnent déjà au travail », ajoute notre interlocutrice.
Pendant qu’un de ces apprenants a confié : « C’est un plaisir de la voir et son exemple nous inspire. Elle a presque l’âge de ma grande sœur, mais c’est mon prof et je lui dois du respect ».
De l’autre côté, plus précisément à l’école primaire, le nouveau maître du CEI à l’école « Les innocents », Bepei à Bepei, 27 ans, dispense déjà les cours de calcul après avoir pris le pouls de ses jeunes élèves. Produit de l’École normale des instituteurs de l’enseignement général (Enieg) de Bafia, il a son Capiem en poche depuis quelques mois seulement. « En attendant les recrutements à la Fonction publique, j’ai opté pour un premier exercice dans une école privée.
Les débuts sont toujours difficiles, mais on finit par s’adapter parce que c’est notre job. La pratique dans une salle de classe n’est pas la même qu’à l’école. C’est une école de vie dans la mesure où, il faut gérer plusieurs enfants avec des humeurs différentes », poursuit le jeune maître d’école. Et d’insister sur ses difficultés du moment : « En plus de cela, il faut se concentrer sur les cours de préparation et trouver la tactique pour intéresser les élèves dont l’âge varie entre sept et huit ans ».
Ainsi, pour affûter leurs armes dans l’enseignement, la plupart des débutants ont compris que la carrière se bâtit dès le premier jour. Et c’est avec pas mal d’astuces qu’ils ont surmonté le trac dans leurs différentes salles de classe.