Les familles Etoudi et Tsinga vont organiser le deuil de leurs fils Mgr Jean Marie Benoît Bala à Zoasse par Oveng le dernier week-end du mois d’août.
«Pour cela, la famille avait obtenu l’approbation symbolique de l’église le 3 août dernier à Bafia», informe le député RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Cameroun, au pouvoir) pour le Mfoundi Yves Martin Ahanda Assiga.
«Il est de coutume que nous organisions des obsèques traditionnelles au village du défunt même. Pour le cas d’espèce, ce sera fait de la manière la plus traditionnelle qui soit, c’est-à-dire qu’elle intègrera la dimension tragique de son décès», a indiqué le député cité dans le quotidien Le Jour, édition du 11 août 2017.
Ces rites ancestraux favoriseront l’émergence de la vérité sur les circonstances de la mort de l’évêque de Bafia, apprend-on. «Il y a chez les Beti une façon de faire les obsèques des gens lorsqu’ils ont été victimes d’une mort violente. Et de fait, il aura droit aux rites qui s’imposent. Et là aussi on procèdera à des rites qui vont participer à la manifestation de la vérité. Il s’agit d’invoquer nos ancêtres pour que ceux qui ont commis ce meurtre soient démasqués ou se démasquent d’eux-mêmes», explique Yves Martin Ahanda Assiga.
De manière symbolique, le représentant des familles Tsinga et Etoudi avait demandé, le 3 août dernier lors des obsèques de Mgr Bala à Bafia, à Mgr Samuel Kleda de lui permettre d’organiser des obsèques de leur fils. L’archevêque a répondu positivement en esquissant quelques pas de danse.
Tout au long des obsèques du prélat, organisés du 3 au 4 août par la communauté catholique, la famille naturelle et l’épiscopat camerounais n’ont cessé de contester le flou autour des circonstances de la mort de Mgr Jean Marie Benoît Bala. Même les conclusions de l’autopsie menée sous la tutelle du procureur de la Cour d’appel du centre n’ont pas convaincu l’Église Catholique pour qui l’Évêque de Bafia «a été brutalement assassiné».