Le mardi 25 octobre 2016, la MINPROFF a organisé une session dont le but majeur est de susciter l’engagement des hommes et des femmes parlementaires en vue de renforcer le mouvement national en faveur de l’harmonisation de l’âge de mariage pour les filles et les garçons, indique Le Messager du mercredi 26 octobre 2016.
En effet, de par leurs positions, les parlementaires peuvent sensibiliser les autorités traditionnelles sur le phénomène du mariage d’enfants sur le développement physique et l’épanouissement intellectuel de la jeune fille.
Selon les résultats de l’Enquête par grappes des indicateurs multiples de 2014, 36% de filles sont mariées ou sont en union avant l’âge de 18 ans, contre 5,4% des garçons.
Ceci malgré les avancées enregistrées pour assurer le bien-être des enfants camerounais qui continuent à être victimes de violences, d’exploitation, d’abus et de discriminations de toutes sortes, peut-on lire dans le quotidien.
Aussi, pour la MINPROFF, Marie Thérèse Abena, cette rencontre avec les parlementaires devrait permettre de renforcer le niveau de connaissance des cibles sur cette thématique, doter les parlementaires d’outils de suivi des actions locales favorables à l’élimination des pratiques socio-culturelles néfastes et des mariages d’enfants et enfin de définir des stratégies en lien avec les rôles et responsabilités des parlementaires pour l’élimination de ce fléau, entre autres.
À côté de cela, doit être faite une sensibilisation accrue des acteurs que sont les parents, les chefs traditionnels et religieux. Surtout que, selon des observations de l’Honorable Zoubainatou Salihou, 80% des mariages précoces sont traditionnels.
Il faut par ailleurs noter que la pratique des mariages d’enfants constitue l’une des formes les plus pernicieuses de violence.