Actualités of Saturday, 15 July 2017

Source: cameroon-info.net

Les populations de Bekoko Yapaki cibles d'assassinats prémédités?

Ville de Douala Ville de Douala

C'est désormais dans la psychose que les populations de la Bekoko Yapaki, banlieue de Douala, vivent depuis quelques jours. Et pour cause, le 10 juillet dernier, un des leurs, le nommé Nde Joude a été assassiné aux environs de 22h par des individus armés de pistolets automatiques.

L'homme faisait partie des signataires d'une pétition des riverains, qui s'opposaient à l'exploitation sauvage et illégale de la carrière par un certain Ngoua Martin, le propriétaire.

Dans le Messager du vendredi 14 juillet 2017, un témoin la peur dans le ventre raconte : "Aux environs de 22h, des individus armés d'un pistolet automatique ont fait irruption ici et ont tenu les gens en respect; leur ont intimé l'ordre de se diriger à l'arrière du bar. Puis ont tiré à bout portant sur le nommé Nde Joude".

Pour certains, cet assassinat émane du fait que les riverains avaient signé une pétition dans laquelle ils s'opposent à l'exploitation de cette carrière, qui met la vie des populations en danger.

En effet, les populations redoutent d'éventuelles catastrophes qui pourraient entraîner la détérioration des routes, des installations électriques, voire des maisons.

"Nous avons eu le malheur d'avoir signé une pétition pour nous opposer à l'exploitation illégale et sauvage de la carrière de terre à l'échangeur de Bekoko par le sieur Ngoua Martin Tout comme Nde Joude lâchement abattu lundi dernier, les autres signataires de la pétition que nous sommes sont désormais sur la liste noire tenue par celui qui jouit des fruits de l'exploitation de cette carrière" raconte sous cape un riverain.

D'après lui, le concerné aurait même proféré des menaces de mort à leur endroit, ce que refute totalement le mis en cause. A en croire le journal, Martin Ngoua, le présumé coupable d'après le riverains, a affirmé être en possession d'une arme et qu'il pourrait s'en servir en cas de besoin. Ceci devant les autorités administratives.

Selon Le Messager, il aurait été interpellé à son domicile par deux officiers de police judiciaires, mais ce dernier aurait refusé de les suivre, faute de mandat.