Selon le quotidien Le Messager du lundi 29 mai 2017, les populations victimes d’accaparements des terres et autochtones sont en colère. Les victimes qui implorent l’intervention du chef de l’Etat, pointe un doigt accusateur sur les autorités administratives et judiciaires qui semblent encourager la forfaiture.
« Nous sommes en danger. Même l’autorité administrative et le conservateur du département de l’Océan sont entrés dans la combine. Depuis 4 ans, aucun autochtone n’a obtenu un titre foncier à la régulière. Le dernier qui a été délivré date de 5 ans. On vous exige des pourboires », se plaint Thomas Mouri, chef traditionnel Mabi.
Il faut dire que depuis plusieurs années, les affaires liées à la propriété foncière sont de plus en plus fréquentes dans le département de l’Océan. Il y a quelques temps encore, le chef traditionnel Mabi, propriétaire d’une auberge, croise le fer avec un certain Pierre Tantchou qui sous un « faux titre foncier numéro 1043/0 », occupe illégalement une emprise maritime propriété de l’Etat, peut-on lire dans le journal. Cette affaire qui a été portée auprès des autorités administratives et judicaires par un Collectif de chefs traditionnels Mabi de l’Océan, pour dénoncer cette occupation irrégulière du domaine maritime, n’a toujours pas été solutionnée.
Le pire est que malgré l’injonction d’arrêt des travaux du ministre du Cadastre à Sieur Tantchou, ce dernier continue de construire un immeuble sur le domaine querellé. Une défiance que les chefs traditionnels n’arrivent pas à comprendre. « Cette affaire aura des répercutions. Ceux qui aujourd’hui manipulent la justice à coup de millions paieront un jour ou l’autre. On n’arrache pas le bien d’autrui à plus forte raison celui d’une communauté. Même si la justice n’arrive pas à faire convenablement son travail, la nature se vengera un jour », affirme Sa Majesté Eko Roosevelt.
En dehors des affaires foncières, l’insécurité galopante, la grande criminalité entre autres viennent troubler la tranquillité des populations de cette partie du pays, qui n’ont qu’un souhait, que justice soit faite.